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Critique de 5emedecouverture


Karan Seth est photographe. Il a un talent énorme et en attendant de réaliser le projet qui lui tient à coeur, il travaille pour le magazine India Chronicle. Son chef, Iqbal Syed, lui demande de prendre des photos de Samar Arora, un jeune pianiste très prometteur qui a tout plaqué un jour, en plein concert aux États-Unis. Il est difficile de l'approcher, mais Karan y arrive et découvre alors le monde de la jet-set de Bombay. Grâce à Samar, il fait la connaissance de Zaira, une magnifique actrice indienne, la meilleure amie de Samara, avec qui il devient très ami. Il rencontre aussi Rhea, une femme mariée, avec qui il a une affaire. L'existence de Karan et de son entourage est bouleversée le jour où Zaira est assassinée.

Le roman est découpé en trois parties. Dans la première, nous faisons la connaissance de Karan et des différentes personnes qu'il rencontre. Nous découvrons la jet-set et ses people. La partie suivante débute après le meurtre de Zaira et tout au long de cette deuxième partie, nous suivons le procès. On découvre une Inde plus que corrompue, où les personnes ayant le pouvoir et l'argent peuvent rendre des gens innocents. « en Inde, la corruption ne polluait pas l'atmosphère, elle était l'atmosphère. » On assiste à la déchéance de Karan et de Samar. Enfin, la troisième partie est une sorte d'épilogue nous montrant comment les différents personnages arrivent à être enfin en paix (enfin, tout étant relatif !)

Je dois avouer que j'ai trouvé la première partie affligeante. L'auteur s'évertue à agrémenter son écriture de métaphores que j'ai trouvé la majorité du temps trop lyriques, trop empruntées, à la limite du ridicule. « Approchant, il pénétra dans la cosmologie privée de sa curiosité éhontée. » le point d'orgue, page 100 : (yeux chastes s'abstenir !) « Saisissant ses hanches, elle l'attira à lui, puis le repoussa, arrêtant son gland à l'orée de sa chose cachée. » Et le bouquet final (c'est le cas de le dire) à la page suivante : « il était sur le point de jouir. Elle la reçut en experte, son épaisse pluie d'un orage furibond. » Je dois avouer que là, j'étais à l'orée d'abandonner ce roman. :)

Mais finalement, j'ai persévéré, poussée par la curiosité de voir jusqu'où l'auteur souhaitait emmener son lecteur (car Zaira n'était toujours pas morte comme c'était annoncé en quatrième de couverture). Les deuxième et troisième parties sont moins mauvaises que la première, le style devient moins métaphorique, mais on a quand même droit à de merveilleuses petites perles comme « Elle agita le quiqui de son mari » ou « de joyeux drilles installés à une table circulaire, sans doute défoncés, dégageant une énergie charmeuse, pulsant avec toute l'assurance obscène d'une érection. »

Le style de Siddharth Dhanvant Shanghvi m'a tellement exaspéré dans la première partie qu'il m'était impossible de prendre ce roman au sérieux, malgré son sujet et sa dénonciation de la corruption indienne. Et donc, il m'a été impossible de m'attacher aux différents personnages, je n'ai éprouvé aucune empathie pour eux. Rien dans ce roman n'a suscité mon intérêt finalement…
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