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Critique de gonewiththegreen


Siang Tse arrive de la campagne à Pékin pour exercer le métier de tireur de pousse pousse. Il est grand, costaud et a un plan. Économiser tous les jours pour pouvoir s'acheter son propre pousse pousse et ne dépendre de personne.

Formidable photographie du Pékin des années 20/30 Lao She nous décrit la vie qu'il a connu, lui qui est revenu en Chine au début des années 30 après un séjour à Londres. L'histoire de Siang Tse est sans doute universelle . Celle du petit peuple qui trime pour gagner sa vie et qui ne peut compter sur personne pour s'en sortir. le Pékin disparu narré ici , avec ses familles entassées dans des cours carrés et cette course quotidienne au bol de riz pour survivre, avec ses petits métiers et ses combines pour subsister est saisissant de réalité.
Au delà du contexte, on ne peut que s'attacher à l'histoire de ce tireur de pousse pousse , à l'humanisme débordant et à la chance plus qu'incertaine qui le caractérisent. Ce roman, critique acerbe de la société chinoise de l'époque et véritable testament d'une catégorie sacrifiée est remarquablement écrit, avec cette précision propre à Lao She.
La traduction de François et Anne Cheng ne gâche rien , même si l'on a du mal à s'y retrouver avec les noms de lieux employés, loin de ceux que l'on connait, même si la majorité de l'action semble se passer dans la ville tartare , encore ceinte de ses murs que les communistes abattraient 20 à 30 ans plus tard.
L'écriture est très belle, sans fioriture, et les chinois fidèles à eux mêmes s'invectivant à qui mieux mieux dans le chaos des rues.

Une formidable immersion dans un monde révolu mais où l'histoire du personnage principal est universelle et intemporelle.


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