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Critique de Khalya


Voilà un livre qui m'a fait passer une nuit blanche. Oui, je sais, j'avais bien dit que je ne devais plus commencer de livres le soir, histoire d'éviter ce genre de mésaventure, mais que voulez-vous, je suis faible.
Il semblerait que ce roman soit le premier de l'auteur, c'est pourquoi j'ai été assez étonnée par la qualité de l'écriture qui est dépourvue des petites erreurs que l'on trouve généralement dans les premières oeuvres (lourdeur, lenteur, dialogues manquant de naturel…).
Dans cette histoire, si on débute comme une réécriture de la Belle au Bois dormant, avec la jeune fille, endormie depuis un certain temps (62 ans en l'occurrence), éveillée par un baiser (une réanimation au bouche à bouche, mais on ne va pas chipoter).
Mais on s'éloigne très vite du conte de fée pour basculer dans une histoire bouleversante. On oscille entre un présent dans lequel Rose doit réapprendre à vivre dans un monde qu'elle ne connait plus, où elle n'a plus personne et avec un danger qui plane au-dessus de sa tête, et le passé dans lequel on voit sa vie auprès de ses parents et sa relation particulière avec Xavier, l'amour de sa vie.

Je n'ai que très rarement autant bouilli d'indignation en lisant un roman.
D'abord, il y a l'entreprise de la famille de Rose. Elle semble tout contrôler, peu importe les conséquences futures de ses actes (comme la stérilité de la population produite par une stérilité programmée des graines de seconde génération, obligeant ainsi les fermiers à racheter de nouvelles graines auprès de l'entreprise). Otto est le fruit d'une des expérience menée : peau bleue, yeux jaunes, hybride d'humain et d'un ADN extra-terrestre, le jeune homme, télépathe pouvant transmettre et recevoir les pensées sur un simple contact, mais privé de parole, a dû se battre pour avoir ne serait-ce que le droit d'aller au lycée car il est considéré non pas comme un être vivant doué de raison, mais comme la propriété de l'Entreprise.
C'est pourtant sans l'ombre d'un doute mon personnage favori : il est gentil, drôle, intelligent, sensible… une vraie perle !

Bren est sympathique et il est vraiment utile à l'histoire, mais j'ai moins accroché avec lui. Je suis un peu injuste parce qu'il est vraiment gentil et attentionné.

Rose est un peu perdue. Elle n'a plus aucun repère et de plus, les années qu'elle a passé endormie ont été riches en évènements sombres, que l'on découvre en même temps qu'elle.

Et puis, il y a les parents de Rose. Les fondateurs de l'entreprise dont l'ombre plane toujours. On les découvre à travers le passé de Rose et leur portrait s'étoffe au fur et à mesure des remarques faites sur eux, notamment par Bren et Otto, après le réveil de la jeune femme.

Si on peut trouver Rose effacée, docile, voire passive, c'est parce que sa personnalité a été littéralement écrasée par ses parents.
je ne rentrerai pas dans les détails, pour ne pas gâcher la surprise, mais je peux vous dire que j'ai rarement ressenti autant de colère, de mépris et d'indignation à l'égard d'un personnage de roman.

L'histoire de Rose est haletante, j'ai eu beau avoir deviné à l'avance certaines choses, ça n'a pas pour autant diminué la tension du récit.
J'ai beaucoup aimé la fin, même si j'ai trouvé qu'elle avait un léger arrière-goût d'amertume.
C'est peut être justement pour cela que ce bouquin a été un coup de coeur du début à la fin !
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