Cette voix, c'est celle de
Warsan Shire. Sa voix de petite fille qui transporte son histoire, et puis celle de sa mère, et puis la mienne, et la vôtre aussi.
Cette voix, c'est celle de
Warsan Shire. Sa voix de petite fille qui porte l'histoire de toutes les femmes.
Je peux dire la beauté de cette odyssée intime et poétique. Vous raconter le parcours d'une gamine à une femme, ce corps méprisé, ce corps non consenti, non consentant, vous en délivrer le cri.
Je peux dire la part de Dieu dans cette voix, la part béante, celle qui garde les plaies comme on garde l'encre. Là où elle puise, Warsan. Là où elle trempe la plume.
Je peux dire tout ça, et même alors ce ne serait pas assez. Certaines voix sont puissantes, c'est le cas de celle de
Warsan Shire. Il faut la lire, encore et encore.
Refermer le livre et se lever.
Crier.
Est-ce que je l'ai fait, je ne sais plus...