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Critique de BazaR


Pour mon dernier anniversaire les potes, qui me connaissent bien, m'ont offert un coffret « Marvel Events » reprenant cinq crossovers parmi les plus célèbres de la Maison des Idées. Sympa hein ?

Je commence par le premier dans l'ordre chronologique de parution : Les Guerres Secrètes. J'avais lu ce récit lors de sa première diffusion en France dans le magazine « Spidey » entre 1985 et 1986 et c'est avec plaisir que je me suis replongé dedans.

L'introduction nous apprend quelques petits trucs sur les raisons qui ont poussé à la naissance de la mini-série - qui sont liées à la volonté du fabriquant de jouet Mattel de sortir de nouvelles figurines à l'effigie des héros Marvel – et sur l'organisation complexe que nécessite l'utilisation de tant de héros et la synchronisation avec les séries mensuelles.

Puis c'est l'ensemble des douze épisodes. Un ensemble coloré de héros (Vengeurs, X-men, Fantastiques, Spiderman, Hulk… et Magnéto( ?)) se retrouve dans une espèce de vaisseau spatial. Ailleurs sur un autre vaisseau apparaissent des « vilains » : Fatalis, Octopus, l'Homme Absorbant, etc… et Galactus ( ?)). Tous assistent à la destruction d'une galaxie et à la constitution d'une planète à partir de bouts d'autres planètes. Un personnage surpuissant, « le Beyonder », existant hors de notre univers, a décidé de rigoler un peu en faisant s'affronter héros et vilains : ceux qui vaincront verront tous leurs voeux s'accomplir. La planète patchwork sera l'arène.

La mini-série conte ce conflit dont il serait trop long de résumer toutes les péripéties. de grandes batailles opposent les deux groupes héros et vilains. Des dissensions apparaissent entre les mutants X-men, favorables à l'intégration de Magnéto dans leurs rangs, et les autres. Galactus fait cavalier seul. Sa victoire signifiant la disparition de la faim dévorante de cet être cosmique (c'est le souhait que fait Galactus), Red Richards se demande s'il ne serait pas de bon ton de le laisser gagner et d'éliminer ainsi une menace latente de l'univers, quitte à se sacrifier. Mais c'est Fatalis qui, comme souvent, se révèle le personnage le plus fascinant. Mystifiant tout le monde, il parvient à s'emparer de la puissance du Beyonder, avant de la perdre, trahi finalement par son humanité.

Ce récit est l'un des plus structurés que je connaisse parmi les crossovers. Les péripéties s'intègrent bien et ne paraissent pas artificielles. le résultat est bien meilleur que, par exemple, le brinquebalant « Crisis of Infinite Earths » de DC. La plupart des personnages sont bien exploités et ont droit à leur moment de gloire. de nouveaux font leur apparition. L'impact sur les personnages est parfois non négligeable, le plus fameux étant le changement de costume de Spiderman, troquant son rouge et bleu en loques pour un noir et blanc du plus bel effet, et dont on sait qu'il donnera naissance à Venom.

Pour autant il y a des choses que je n'ai pas aimés : l'outrance qui consiste à faire une tragédie d'une lutte entre héros et vilains alors qu'une Galaxie entière (donc des millions de milliards d'êtres vivants probablement) vient d'être détruite. le comportement de Captain America, chantre de la liberté mais qui ne peut se passer de sa position de chef et qui refuse tout vote ou discussion de ses décisions. La stupidité de certains vilains qui cherchent des poux dans la tête d'un gars – l'Homme-Molécule – qu'ils continuent à considérer comme un trouillard alors qu'il a, sous leurs yeux, fait s'effondrer une chaîne de montagnes sur leurs ennemis (faut être un peu réaliste, un tel gars ferait tout simplement peur). Et surtout le dessin de Mike Zeck, amateur de plans larges dans lesquels ses personnages sont dessinés avec quatre traits comme le dessin animé « La Línea ».

Mais le pire c'est la nouvelle traduction, probablement commandée pour satisfaire un public jeune. Tous les personnages emploient un langage argotique avec des expressions grossières indignes d'une Magneto, d'un Thor ou d'un Red Richards. Lire Magnéto qui dit : « On est mal ! », ça ne passe pas. Ce n'est pas la première fois que je vois ça chez Panini.

Un « Guerres Secrètes 2 » sera publié plus tard, mais il ne fait pas partie du coffret.
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