Le titre ne ment pas, c'est vraiment le chaos entre ces pages.
Bienvenue (?) à Mertvecgorod, métropole-capitale d'une ex république socialiste soviétique fictive. Corruption, violence et stupre en devise.
Sur la forme c'est un fix-up, à savoir un assemblage de textes indépendants se situant dans un même univers et se répondant de manière plus ou moins explicite. Un plaisir donc !
Sur le fond, les scènes horribles s'enchainent et le monde s'enfonce dans le chaos sous les coups de boutoir de la violence sous toutes ses formes. le cadavre de l'espoir flotte dans la pisse (surnom de la rivière crasseuse qui traverse la ville). Et quand on pense avoir atteint la limite, Siébert en a encore sous la semelle.
Vers la fin se dessine un changement de cap thématique assez inattendu, avec d'étranges apparitions. Qui trouvera des développements dans "
Feminicid".
Du Siébert-punk pur jus. Ça tâche, ça mine et c'est rude.
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