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Critique de sandrine57


Parce qu'ils portent la double faute d'avoir étudié au collège et d'avoir des parents ''ennemis du peuple'', le narrateur et son ami Luo sont envoyés en rééducation dans un village de montagne. Entre les rizières et la mine, les conditions de vie sont difficiles mais les deux adolescents ont su endormir la méfiance des villageois grâce à leur talent de musicien, pour le narrateur, et de conteur pour Luo. Et puis, la campagne recèle aussi quelques trésors cachés. Par exemple, la fille du tailleur, la jolie Petite Tailleuse ou encore la valise pleine de livres que le Binoclard, un autre rééduqué, cache quelque part dans sa masure.

Balzac, Tolstoï, Dumas et bien d'autres tentations, toute cette littérature subversive, interdite, qui titille l'imagination, et les sens, de deux adolescents perdus à la campagne, sans trop d'espoir de rentrer chez eux. Et pourtant, qu'ils sont libres ! Les livres pour apprendre, comprendre, ressentir, pour s'évader loin de la montagne, de la Chine, du communisme, de la révolution culturelle, pour découvrir l'individualisme, et pourquoi pas l'égoïsme, le plaisir, l'amour, la sensualité, la liberté. Et si le contexte est rude, le travail épuisant, parfois dangereux, la menace d'une dénonciation toujours possible, Luo et son ami sont suffisamment optimistes, délurés, culottés, amoureux de la vie, pour donner au roman un souffle vital irrésistible.
Dai SIJIE prouve, s'il en était besoin, que la littérature est le plus grand vecteur de connaissances, d'évasion et de liberté. Cette ode aux classiques occidentaux est une petite merveille, une lecture joyeuse et optimiste où l'amour des livres brille à chaque page de la lueur de l'espoir. Un bijou !
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