Extrait de ma chronique, croisée avec "Vandales" :
"Avec les 3 novellas de
Protocole commotion ("Les Nerfs", "Dans le cube", "Bevernaz"),
David Sillanoli accomplit en quelque sorte le cheminement inverse de
Donald Westlake (suivant
Jean-Patrick Manchette) : passer du travail sur le stéréotype au travail dans le stéréotype – autrement dit s'installer, comme le premier
Westlake donc, dans le cadre convenu du polar pour mieux le travailler de l'intérieur, et le faire imploser plutôt qu'exploser (comme c'était le cas dans Vandales), lui donnant ainsi un surplus d'humanité.
C'est immédiatement visible dans la prose (tout aussi sonore) de
Protocole commotion, qui ne va plus se contenter de décrire les actions des personnages, mais va s'attacher tout autant à leur intériorité qu'au décor qui les entoure, et qui reflète souvent leur état d'esprit (page 190, "tout baignait dans une mousse bleue, lactée, à peine réelle", alors que Bevernaz commence à ne plus savoir où il en est)."
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