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Critique de LoupAlunettes


De quoi parle ce roman de Fantasy?Tout est parti d'un désoeuvrement.
Celui du Roi Hector, seigneur d'Icarie.
Nous le comprendrons bien, nous avons fait un bond dans le temps et un pas de côté, le royaume d'Icarie nous faisant penser à l'île grecque Hicarie dont le nom s'inspire du personnage d'Icare.

Bref, au début du roman, le roi Hector s'ennuyait ferme, croulant sous les devoirs administratifs et une crue sur l'ensemble du royaume.
Nous, nous supposons bien que de leur côté, les habitants devront s'acharner à maintenir debout leurs maisons, empêcher que l'intérieur deviennent une piscine.
Mais ceci est une autre histoire et nous devons nous concentrer sur les soucis d'un roi.
Que faire pour pallier à l'ennui?

Certains esprits militaires vous répondraient aussitôt: " Ce qu'il nous faut, c'est une bonne guerre! Les soldats, eux aussi, s'ennuient!".
Mais est-ce bien raisonnable, chers lecteurs?
Des morts en prévision, des soldats à payer sur du long terme, des taxes sur les habitants tout ça...non non non, ce n'est pas économique.
Ce qu'il faudrait, c'est un trésor et une quête, vous dirais-je.
Des sous à promettre et un but à donner pour rassembler.
Hector devait bien penser à cela en envoyant tous ses chevaliers à la poursuite de la relique de la larme d'Isaris de la Reine du Fayoum?
Attendez!?
On me dit dans mon oreillette qu'il faudra la rendre à sa propriétaire à la conséquence de quoi sinon une guerre sera déclarée sur l'Icarie.
Une guerre, une inondation, peut-être est-ce un peu beaucoup finalement?

En réalité, la larme d'Isaris a été volé près sur la frontière d'Icarie.
Qui est l'infâme qui a apporté la disgrâce sur Icarie avec son forfait?
Ca sera une partie de l'intrigue à suivre par les lecteurs.
Malgré sa 1ère de couverture un peu classique des lectures Jeunesse de nos parents( pardonnez mon insolence), " La larme d'Isaris" est une bonne surprise, le roman se partage entre un ton caustique et drôle, mais également avec une belle humanité qui transparaitra sur le regard transformé du jeune héros sur les choses qui l'entoure.
C'est pour la dimension comique à rapprocher du pastiche animé de Matt Groenig " Désenchantée".
Il y a aussi un peu de malice et beaucoup de bonne philosophie.

L'auteur Adrien Silvestre accordera aux lecteurs ados de se faire sa propre idée du projet d'Hector avec ce qui suivra.
Envoyant ses troupes à la recherche du voleur de relique, Hector cèdera enfin aussi aux attentes de son fils Tristan, 14 ans, qui rêve depuis longtemps d'expériences hors des murs du château. Plutôt que de le laisser suivre les trâces de son maitre d'armes habituel, parfait exemple de la chevalerie, Hector confiera Tristan au plus malin et surtout au plus paresseux de ces chevaliers, Yol.
Le personnage nous semblera proche d'un Nassredine Hodja, capable du meilleur comme du pire.
Pourquoi le roi Hector lui accorde t-il toute sa confiance?

L'auteur affine la caractérisation de ses personnages, présentant face au futur jeune roi en devenir deux exemples discutables, deux chemins différents pour devenir quelqu'un dont l'un n'implique pas le stricte respect du protocole ( ce qui pourrait parraître impensable dans cette société de codes d'honneur).
Existe t-il une autre voie pour devenir un futur roi honorable, respectable et courageux?

Oui, la chouette caractérisation des personnages accrocheront les lecteurs, compenseront le peu de descriptif souvent très abondant et minutieux sur de la Fantasy.
L'univers importe peu ici, serions-nous prèt à dire, les personnages de ce roman comme ceux d'un conte habitent l'histoire et sont le décor.
Il y a deux axes sympathiques à suivre, la quête de l'objet volé et finalement la quête initiatique de Tristan, absolument sûr des qualités qu'il faut avoir pour prendre un jour le relais de son père.
La surprotection de son père le conduit à attendre les combats avec impatience et, nous nous en rendrons compte, le roi Hector le sait.
Dans le choix de Yol, il y a de la sagesse mais nous ne le savons pas encore.
Nous avons envie de connaitre la moralité de cette histoire et bien entendu qui a failli déclencher une guerre des royaumes.
La canaille!
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