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Critique de Noiredencre


Le titre résume à lui tout seul l'intrigue du roman : Jules Malétras fait mentalement le point sur sa vie, un véritable état des lieux.

Ecrit en 1943 en Vendée et publié chez Gallimard en 1948, ce roman prend pour décor la ville du Havre. Jules Malétras y est une figure notoire, veuf remarié à une veuve, tous deux ayant une fortune personnelle. Un hiver, il commence une relation avec une jeune serveuse de bar jusqu'au jour où il la tue sur un coup de folie momentanée. C'est l'événement déclencheur d'une longue et lente réflexion sur sa vie, ses choix, comme s'il ouvrait enfin les yeux.
Ce personnage côtoie beaucoup de monde mais au final il vit dans une grande solitude car il n'a personne à qui parler, se confier. Il a une vie programmée, organisée, mais ne semble pas si heureux que cela. Il doit à présent vivre avec ce drame qu'il doit taire et qui devient un poids lourd à porter.

J'ai apprécié l'écriture fluide et précise de Simenon, je me suis laissé porter par ses mots et ses phrases. Toutefois j'avoue que si ce roman a été plaisant à lire, il n'en était pas passionnant pour autant. Son personnage ne m'a ni émue, ni agacée. Et il faut dire que l'action est plutôt tranquille, sans surprise aucune.

Un bilan très mitigé pour ce roman.
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