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Critique de morganex


« L'escaler de fer » est un « roman dur » signé Georges Simenon. Il date de 1953. le drame en cours se noue à Paris dans le lieu presque clos d'une papeterie-imprimerie familiale. La boutique est doublée à l'étage d'un appartement. Ils sont reliés par un escalier de fer en colimaçon. L'univers urbain décrit est celui d'une rue, d'un quartier ; un parfum d'années 50's tranquilles et sereines y règne, presque sans soucis. Les patrons, un couple marié encore jeune : Etienne et Louise, une vie ordinaire de gens ordinaires, presque aisés et heureux, un mariage d'amour, une routine acceptée, une monotonie de chaque jour ressentie comme une bénédiction.

A moins que …

Avant Etienne ou en même temps que leur relation adultérine débutait, Louise, déjà mariée en premières noces, a peut-être caché à son second époux que … mais Etienne n'en a jamais eu la preuve.

Toujours est t'il, que d'un mari à l'autre, aux signes cliniques qu'il ressent, ne l'empoisonne t'elle pas lui aussi lentement à l'arsenic ?

Le passé rôde, menace de reprendre racine dans le présent en histoire recommencée ; le destin guette. Etienne va se noyer dans un dilemme qu'il n'entretient peut-être que lui seul. Aime t'il suffisamment sa femme pour simplement arrêter de manger ce qu'on lui prépare. ?

Ici « L'Homme nu » de Simenon est le mari. Mais pas que … L'auteur fait coup double : le regard qu'il porte sur son personnage principal dissèque par effet rebond « La Femme nue », son épouse, mystérieuse, complexe et tortueuse. Etienne, sur le fil de ses soupçons, sans que jamais Simenon ne s'attache vraiment à Louise au-delà de ce qu'elle montre, dresse un portrait de son couple qui, sans être au bord du gouffre, n'en n'est pas moins sur un fil d'équilibriste.

Une belle histoire, simple et attachante, tendre et sensible. Pour une fois, l'habituelle noirceur humaine décrite par Simenon semble s'atténuer. Si ce n'est que, mais je m'y refuse, un regard porté différemment pourrait faire remonter une vision beaucoup plus sombre. Je m'en tiens à mon premier ressenti : un Simenon au final à part, presque optimiste, où l'humanité prend des couleurs vives quand, quelque part, les bons sentiments évitent le pire.

Mais ce dernier ne survient t'il pas lors de l'épilogue ?
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