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Critique de LoupAlunettes


"Le caillou de Ferdinand" est un album un peu atypique et cet autre projet de Isabelle Simler continue de présenter une offre graphiquement ensorcelante.

Dans la veine des collections régulièrement traitées par Isabelle Simler, nous restons dans l'exploration et l'inspiration pour l'imagination.
Il n'y a pas vraiment d'histoire à proprement parlé. Il y a un enfant, Ferdinand et des cailloux de couleurs.
La solitude de son héros jouant dans le grand vent, avec son chien au bord de mer, sert de contexte et d'excuse pour servir les nouvelles et magnifiques planches d'éléments naturels choisis.

L'auteure présente une situation, presque un tableau d'enfance, un instantanée d'évasion récréatif parmi les éléments, le vent, l'eau et les cailloux.
Les jets crayonnés en extérieur de Isabelle Simler figurent et soufflent une bourrasque d'énergie. Nous pouvons y imaginer le vent sauvage qui bouleverse le paysage, fronce l'eau et fait chanter les cailloux en les déplaçant sur sa mer de galets.
Ferdinand et ses cheveux sont lumineux, un point rayonnant dans le ciel gris.
Le décor intérieur de la maison baigne de la présence de Ferdinand, la couleur révèle aussi ses trésors récupérés sur la plage de cailloux.

La collection de cailloux ne semble pas être une occupation à faire accompagné, Ferdinand joue seul.
Cousu d'ellipses, l'histoire nous laisse un peu deviner les choses, le caractère du personnage, mais le mauvais temps peut être une raison suffisante à ce que Ferdinand aille admirer les mouettes poussées par le vent sans camarades.
Un chaton, bien lové sur son lit, réchauffe aussi l'atmosphère, d'une tendresse déja placée par la compagnie du chien.
La délicatesse et la subtilité des émotions restent au rendez-vous.
Le rendu des cailloux restent aussi réussi que celui de ces autres objets, plumes, animaux vus dans les autres albums.

L'auteure continue de suggérer, de dépasser le livre, rangeant les cailloux par couleur et proposant ainsi aux jeunes lecteurs curieux un début d'axe pour s'y intéresser aussi pour un début de collection,

Dans l'univers de Simler, il y a la poésie, une pointe de fantaisie concomitante des jeux de nuances de couleurs.
Ferdinand trouve sur la plage de galets un caillou magique qui épouse le moindre mot évoqué.
Cela donne un catalogue de mots différents à lire, à saisir oralement pour le plaisir des mots et visuellement à profiter avec sa correspondance mise en image sur une double-planche.
La verve de Simler conduisait déja sur la captation des mots et des images.

Un moment de rêverie, plaisir des yeux et des jeux d'enfance.
Encore un bel album.
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