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Critique de theodore_237


Deux êtres qui se brûlent et s'élèvent l'un contre l'autre, l'un avec l'autre, l'un pour l'autre. « Crier. Je ne veux pas d'itinéraire, rigide, droit, austère, entre naissance et mort. Bifurquons Antoine, égarons-nous sur des routes damnées et vivons des secondes magnifiques. »

Yves Simon est un auteur-compositeur-interprète né en 1944. Dans la première partie de sa carrière il se penchera plus sur la musique que sur la littérature. Il composera de nombreux album, de nombreux 45 tours. Mais heureusement il écrira aussi. Comme on le voit dans « L'amour dans l'âme », il n'abandonne pas la musique. Chaque phrase en est imprégnée, chaque poème qui se glisse dans ce roman fait chanter, vibrer, pleurer, crier… « L'amour dans l'âme » est son cinquième roman et il en écrira bon nombre après.
C'est l'histoire de deux âmes qui s'embarquent pour un bout de chemin. Angela ouvre une brèche dans la vie et l'apparente banalité d'Antoine avec ces quelques mots « Emmenez-moi, emmenez-moi vite ! » On suit leur histoire avec empressement, comme si, rageusement, on tirait une énorme bouffé de cigarettes juste pour, en la regardant se consumer inexorablement, oublier le reste. Tout le reste. Ils écrivent à deux, pour le « frrric », sur les murs, sur les vies de Paris, sur leurs vies, qu'ils réinventent à chaque impulsion, à chaque implosion. « Angéla disait qu'il n'y avait pas d'explication : « C'est seulement pour dire aux autres ce qu'on a en soi de plus beau, et de plus riche. » ».
Ce livre m'a fait incroyablement peur. Il est d'une puissance telle qu'on craint, à la fermeture de ses pages, de regarder notre propre histoire et de ne pas y apercevoir l'éclat qu'on aimerait posséder. Cet éclat qu'ont Antoine et Angela, et qui les fait s'élever au rang de fous ou à celui de dieux. Tout cela peut paraitre excessif… Oui ! Aussi excessif que le feu qui dévore ce couple de la première a la dernière seconde.
Si j'étais l'éditeur, je m'empresserais d'écrire au feutre noir et rouge sur la couverture « Lisez-moi ! Lisez-moi ! »

« Quand Angela se leva, il avait des larmes dans les yeux et il dit : « J'ai tellement mis de rêves dans votre visage que je ne peux les retirer sans me briser. » ».
Critique écrite en 2013
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