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Critique de Baldrico
En cette période de bouleversements et d'incertitude, nous avons besoin de réflexion pour prendre du recul et appréhender ce qui nous arrive. C'est un peu l'intention de ce livre. Malheureusement, il n'est pas à la hauteur des enjeux qu'il traite.
Le livre est divisé en deux parties. La première critique la collapsologie et l'assignation identitaire des victimes. La seconde invite à suivre une philosophie de la relation censée nous permettre de redevenir acteurs de nos destinées et nous réinscrire dans l'histoire. Dit comme cela, cela paraît raisonnable. Mais, à tout le moins, l'auteure ne m'a pas convaincu. Premièrement, sur la collapsologie. Les théories de l'apocalypse et de l'effondrement mettent en effet l'accent sur l'inéluctabilité de la catastrophe qui vient et peuvent mener à une déresponsabilisation. Mais on ne les démentira pas en minimisant les enjeux environnementaux, comme le fait l'auteure. Elle en vient même à nier qu'une catastrophe soit en cours au prétexte qu'il y a encore des humains pour en parler. Pire encore elle attaque Greta Thunberg sur son physique. Ce n'est pas très sérieux.
Sur l'assignation identitaire, elle dénonce les catégories et le statut de victimes dans lesquels s'enferment selon elle les mouvements revendicatifs, comme Black lives matter. Il est vrai que s'identifier comme victime comporte des risques si l'identification devient exclusive. Mais l'auteure oublie un peu vite que l'assignation identitaire de colonisé, d'inférieurs, et d'esclaves leur a d'abord été imposée de l'extérieur. Décidément il semble que la polémique soit inapte à faire avancer les choses.
Reste la deuxième partie, plus constructive, mais qui peine à convaincre. Nous sommes devant une philosophie de la relation au contours flous, à la saveur fade, qui égrène des évidences non discutées. Pas de quoi nous rassurer sur notre capacité à faire face aux enjeux. Il faudra donc trouver d'autres lectures pour nous aider à réfléchir sur notre place dans l'histoire.
Le livre est divisé en deux parties. La première critique la collapsologie et l'assignation identitaire des victimes. La seconde invite à suivre une philosophie de la relation censée nous permettre de redevenir acteurs de nos destinées et nous réinscrire dans l'histoire. Dit comme cela, cela paraît raisonnable. Mais, à tout le moins, l'auteure ne m'a pas convaincu. Premièrement, sur la collapsologie. Les théories de l'apocalypse et de l'effondrement mettent en effet l'accent sur l'inéluctabilité de la catastrophe qui vient et peuvent mener à une déresponsabilisation. Mais on ne les démentira pas en minimisant les enjeux environnementaux, comme le fait l'auteure. Elle en vient même à nier qu'une catastrophe soit en cours au prétexte qu'il y a encore des humains pour en parler. Pire encore elle attaque Greta Thunberg sur son physique. Ce n'est pas très sérieux.
Sur l'assignation identitaire, elle dénonce les catégories et le statut de victimes dans lesquels s'enferment selon elle les mouvements revendicatifs, comme Black lives matter. Il est vrai que s'identifier comme victime comporte des risques si l'identification devient exclusive. Mais l'auteure oublie un peu vite que l'assignation identitaire de colonisé, d'inférieurs, et d'esclaves leur a d'abord été imposée de l'extérieur. Décidément il semble que la polémique soit inapte à faire avancer les choses.
Reste la deuxième partie, plus constructive, mais qui peine à convaincre. Nous sommes devant une philosophie de la relation au contours flous, à la saveur fade, qui égrène des évidences non discutées. Pas de quoi nous rassurer sur notre capacité à faire face aux enjeux. Il faudra donc trouver d'autres lectures pour nous aider à réfléchir sur notre place dans l'histoire.
