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Critique de CDemassieux
Siné avait un indéniable coup de crayon, mais il était mû par une vulgarité gratuite et, ce qui le pardonne un peu, infantile à souhait. Entendons-nous bien : quand je parle de coup de crayon, on est cependant loin d'Hergé ou Moebius !
Ainsi, à la question contenue dans le titre de ce recueil – Pourquoi tant de haine ? –, on a peine à trouver une réponse satisfaisante sinon celle d'un cerveau paresseux qui se serait contenté de raccourcis hasardeux, lesquels ne résistent pas à l'examen des faits.
Passons sur la virulence des dessins contre Israël. Parce que Siné, le pote actif du FLN et de Jacques Vergès, se sentait toujours pousser des ailes lorsqu'il s'agissait de défendre, sans aucune retenue, la Palestine, avec des planches qui fleurent bon, parfois, la détestation des juifs. Ceci lui valut, plus tard, d'être viré par Philippe Val – alors rédacteur en chef du journal – de Charlie Hebdo avec l'approbation de pas mal de membres de la rédaction. Ainsi, selon un dessin bien lourd comme du rouge qui tache, la croix gammée et l'étoile de David, ce serait le même combat. Vous voyez le niveau !
Passons aussi sur cet anticléricalisme primaire – mâtiné de fantasmes éculés, comme une bonne soeur en lingerie fine se donnant du plaisir avec un crucifix. Siné ignorait sans doute que s'il pouvait aussi librement dessiner c'est parce qu'il vivait dans un pays de culture chrétienne qui avait su évoluer et permettre la satire. A Riyad, il aurait sans doute rencontré plus de difficultés ! Alors, son délire d'un curé et d'une religieuse en haut de miradors, gardant un camp de la mort, c'est consternant de bêtise.
Passons aussi sur sa haine viscérale des « flics », qu'il appelle, excusez du peu, à tuer, notamment à travers des slogans toujours d'actualité dans les cités de France qu'on nous dit aussi radieuses que celle imaginée par Le Corbusier à Marseille : « Si vous voyez un CRS blessé, achevez-le. » Et un juif ou un catho CRS, on fait quoi, Siné, on le torture un peu avant ? Je sais, tu es mort, mais j'aurais bien aimé avoir une réponse, par simple curiosité !
Loin d'accepter la critique, l'intéressé aimait de surcroît le coup de force avec ses détracteurs ou ceux qui ne partageaient pas ses vues, comme il le prouva jadis sur le plateau de Droit de réponse, émission mémorable animée par Michel Polac. Autrement dit, Siné avait un sens douteux du débat d'idées. Peut-être en manquait-il… ?
Il y aussi l'inévitable détestation des militaires et de De Gaulle, rien que de très normal dans cet esprit binaire qui me fait au moins rire quand il dessine des chats.
En fait, passons sur tout et considérons ce catalogue d'oeuvres choisies comme la marque d'un frustré enragé qui a, hélas, foutu son talent en l'air, à quelques rares exceptions près, en ne se nourrissant que d'invectives faciles. Tout le monde n'est pas Daumier…
Dieu merci, j'ai trouvé ce recueil en brocante et il m'a coûté fort peu sur le plan pécuniaire. Pour ce qui est de sa lecture, j'ai fait preuve de charité chrétienne pour arriver jusqu'au bout ! Dans tous les cas, je le garde comme un document édifiant de crasse, dans toute l'acception du terme.
Ainsi, à la question contenue dans le titre de ce recueil – Pourquoi tant de haine ? –, on a peine à trouver une réponse satisfaisante sinon celle d'un cerveau paresseux qui se serait contenté de raccourcis hasardeux, lesquels ne résistent pas à l'examen des faits.
Passons sur la virulence des dessins contre Israël. Parce que Siné, le pote actif du FLN et de Jacques Vergès, se sentait toujours pousser des ailes lorsqu'il s'agissait de défendre, sans aucune retenue, la Palestine, avec des planches qui fleurent bon, parfois, la détestation des juifs. Ceci lui valut, plus tard, d'être viré par Philippe Val – alors rédacteur en chef du journal – de Charlie Hebdo avec l'approbation de pas mal de membres de la rédaction. Ainsi, selon un dessin bien lourd comme du rouge qui tache, la croix gammée et l'étoile de David, ce serait le même combat. Vous voyez le niveau !
Passons aussi sur cet anticléricalisme primaire – mâtiné de fantasmes éculés, comme une bonne soeur en lingerie fine se donnant du plaisir avec un crucifix. Siné ignorait sans doute que s'il pouvait aussi librement dessiner c'est parce qu'il vivait dans un pays de culture chrétienne qui avait su évoluer et permettre la satire. A Riyad, il aurait sans doute rencontré plus de difficultés ! Alors, son délire d'un curé et d'une religieuse en haut de miradors, gardant un camp de la mort, c'est consternant de bêtise.
Passons aussi sur sa haine viscérale des « flics », qu'il appelle, excusez du peu, à tuer, notamment à travers des slogans toujours d'actualité dans les cités de France qu'on nous dit aussi radieuses que celle imaginée par Le Corbusier à Marseille : « Si vous voyez un CRS blessé, achevez-le. » Et un juif ou un catho CRS, on fait quoi, Siné, on le torture un peu avant ? Je sais, tu es mort, mais j'aurais bien aimé avoir une réponse, par simple curiosité !
Loin d'accepter la critique, l'intéressé aimait de surcroît le coup de force avec ses détracteurs ou ceux qui ne partageaient pas ses vues, comme il le prouva jadis sur le plateau de Droit de réponse, émission mémorable animée par Michel Polac. Autrement dit, Siné avait un sens douteux du débat d'idées. Peut-être en manquait-il… ?
Il y aussi l'inévitable détestation des militaires et de De Gaulle, rien que de très normal dans cet esprit binaire qui me fait au moins rire quand il dessine des chats.
En fait, passons sur tout et considérons ce catalogue d'oeuvres choisies comme la marque d'un frustré enragé qui a, hélas, foutu son talent en l'air, à quelques rares exceptions près, en ne se nourrissant que d'invectives faciles. Tout le monde n'est pas Daumier…
Dieu merci, j'ai trouvé ce recueil en brocante et il m'a coûté fort peu sur le plan pécuniaire. Pour ce qui est de sa lecture, j'ai fait preuve de charité chrétienne pour arriver jusqu'au bout ! Dans tous les cas, je le garde comme un document édifiant de crasse, dans toute l'acception du terme.
