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Critique de CupOfTea
Les intentions sont là. C'est de toute évidence un livre très bienveillant qui vise à booster la confiance en soi de ses lecteurs, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais il reste malgré tout maladroit et déplacé à certains niveaux.
C'est peut-être parce que je ne suis pas friande de développement personnel mais il y a beaucoup d'aspects de ce livre qui coincent.
Premièrement, Léna se place en jeune fille tout à fait ordinaire qui a réussi grâce à sa bonne volonté et ses ambitions... ce qui n'est pas entièrement vrai. Quand on a une mère styliste et que l'on souhaite réussir dans la mode, on part déjà avec des facilités par rapport aux autres. Elle explique qu'ils ont été en mesure de lui payer deux années dans son école, en soulignant qu'il y avait des élèves bien plus aisés qu'elles qui pouvaient assumer les cinq. J'entends, sauf qu'elle oublie qu'il y a des jeunes gens tout autant passionnés qu'elle, qui ont certainement trimé aussi pour obtenir sa place, sans jamais y parvenir, faute de moyens et de pistons. Donc non Léna, il ne suffit pas d'une belle lettre de motivation pour réaliser ses rêves.
Ce qui m'a beaucoup dérangée aussi, c'est la façon dont elle met en valeur la surcharge de travail, en admettant elle-même qu'elle était au bord du burn-out. Soyons clair, c'est très bien de travailler comme un forcené pour obtenir ce que l'on veut. Mais n'allez surtout pas associer ce "mode de vie" à la réussite: c'est faux. Beaucoup de travailleurs acharnés laissent tomber leur santé mentale et les conséquences peuvent être extrêmement graves. Il ne faut surtout pas présenter le surmenage comme quelque chose de positif car c'est tout l'inverse. Pour un livre de développement personnel, je trouve ça surprenant que ce genre de propos soit mis en avant. La vie, ce n'est pas Wall Street.
Et même en ce qui concentre les jeunes adolescentes qui sont visiblement le public cible vu le genre d'abonnés qu'elle a sur YouTube et Instagram, je suis perplexe. Je ne vois pas comment, en tant qu'adolescente, on peut se retrouver dans ce qu'elle dit, puisqu'elle se décrit elle-même comme "populaire" dans son ouvrage, et qu'elle a eu le choix de quitter sa bande pour devenir qui elle voulait. Tout le monde n'était pas dans sa position à son âge et tout le monde n'a pas forcément eu le choix. Encore une fois ,tant mieux pour elle, mais dire ça à des jeunes désespérés qui arpentent Internet à la recherche d'espoir, dont la plupart son victime de harcèlement, tout en bas de l'échelle sociale du collège, c'est leur rajouter une culpabilité supplémentaire.
Au passage la pyramide de la hiérarchie du collège a même fait ressortir des mauvais souvenirs en moi donc je ne suis pas sûre que la mettre était une bonne idée... le fait de la représenter la rend aussitôt matérielle et réelle, et accentue le mal-être qu'elle inspire pour les jeunes concernés. Et c'est leur inculquer une catégorie avant même qu'ils n'aient su correctement la définir: à revoir.
En fait toute ma critique tourne autour du fait que malgré ses dires, Léna a clairement été une privilégiée sur beaucoup de points, ce qui lui a permis d'acquérir des facilités pour atteindre ses buts. En clair, une personne lambda ne pourra probablement pas réaliser ses objectifs de vie en suivant ses conseils, tout simplement parce qu'elle n'aura pas les mêmes appuis ni les mêmes atouts dans sa vie.
Il faut dire aussi que c'est en ça que je déplore le développement personnel. Ce qui a marché pour l'un ne marchera pas forcément pour l'autre, parce qu'il vient d'horizons différents, n'a pas eu les mêmes influences ni la même culture. Et on ne peut pas adapter un mode de vie à n'importe qui, car notre façon de vivre nous est propre. C'est à nous de trouver seuls notre voie et notre façon de la gérer, sachant que quoi que l'on fasse il y aura forcément des difficultés. Au bout d'un moment, on ne peut pas toujours tout simplifier.
Je valide totalement pour ce qui est de voir l'aspect positif des choses et de s'assumer, mais pour le reste, je trouve que ce livre est plus complexant qu'inspirant, et que notre Léna peine à s'en rendre vraiment compte.
C'est peut-être parce que je ne suis pas friande de développement personnel mais il y a beaucoup d'aspects de ce livre qui coincent.
Premièrement, Léna se place en jeune fille tout à fait ordinaire qui a réussi grâce à sa bonne volonté et ses ambitions... ce qui n'est pas entièrement vrai. Quand on a une mère styliste et que l'on souhaite réussir dans la mode, on part déjà avec des facilités par rapport aux autres. Elle explique qu'ils ont été en mesure de lui payer deux années dans son école, en soulignant qu'il y avait des élèves bien plus aisés qu'elles qui pouvaient assumer les cinq. J'entends, sauf qu'elle oublie qu'il y a des jeunes gens tout autant passionnés qu'elle, qui ont certainement trimé aussi pour obtenir sa place, sans jamais y parvenir, faute de moyens et de pistons. Donc non Léna, il ne suffit pas d'une belle lettre de motivation pour réaliser ses rêves.
Ce qui m'a beaucoup dérangée aussi, c'est la façon dont elle met en valeur la surcharge de travail, en admettant elle-même qu'elle était au bord du burn-out. Soyons clair, c'est très bien de travailler comme un forcené pour obtenir ce que l'on veut. Mais n'allez surtout pas associer ce "mode de vie" à la réussite: c'est faux. Beaucoup de travailleurs acharnés laissent tomber leur santé mentale et les conséquences peuvent être extrêmement graves. Il ne faut surtout pas présenter le surmenage comme quelque chose de positif car c'est tout l'inverse. Pour un livre de développement personnel, je trouve ça surprenant que ce genre de propos soit mis en avant. La vie, ce n'est pas Wall Street.
Et même en ce qui concentre les jeunes adolescentes qui sont visiblement le public cible vu le genre d'abonnés qu'elle a sur YouTube et Instagram, je suis perplexe. Je ne vois pas comment, en tant qu'adolescente, on peut se retrouver dans ce qu'elle dit, puisqu'elle se décrit elle-même comme "populaire" dans son ouvrage, et qu'elle a eu le choix de quitter sa bande pour devenir qui elle voulait. Tout le monde n'était pas dans sa position à son âge et tout le monde n'a pas forcément eu le choix. Encore une fois ,tant mieux pour elle, mais dire ça à des jeunes désespérés qui arpentent Internet à la recherche d'espoir, dont la plupart son victime de harcèlement, tout en bas de l'échelle sociale du collège, c'est leur rajouter une culpabilité supplémentaire.
Au passage la pyramide de la hiérarchie du collège a même fait ressortir des mauvais souvenirs en moi donc je ne suis pas sûre que la mettre était une bonne idée... le fait de la représenter la rend aussitôt matérielle et réelle, et accentue le mal-être qu'elle inspire pour les jeunes concernés. Et c'est leur inculquer une catégorie avant même qu'ils n'aient su correctement la définir: à revoir.
En fait toute ma critique tourne autour du fait que malgré ses dires, Léna a clairement été une privilégiée sur beaucoup de points, ce qui lui a permis d'acquérir des facilités pour atteindre ses buts. En clair, une personne lambda ne pourra probablement pas réaliser ses objectifs de vie en suivant ses conseils, tout simplement parce qu'elle n'aura pas les mêmes appuis ni les mêmes atouts dans sa vie.
Il faut dire aussi que c'est en ça que je déplore le développement personnel. Ce qui a marché pour l'un ne marchera pas forcément pour l'autre, parce qu'il vient d'horizons différents, n'a pas eu les mêmes influences ni la même culture. Et on ne peut pas adapter un mode de vie à n'importe qui, car notre façon de vivre nous est propre. C'est à nous de trouver seuls notre voie et notre façon de la gérer, sachant que quoi que l'on fasse il y aura forcément des difficultés. Au bout d'un moment, on ne peut pas toujours tout simplifier.
Je valide totalement pour ce qui est de voir l'aspect positif des choses et de s'assumer, mais pour le reste, je trouve que ce livre est plus complexant qu'inspirant, et que notre Léna peine à s'en rendre vraiment compte.
