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Critique de Mimeko


Mimeko
26 septembre 2017
Quelques semaines après son retour d'un pays d'Amérique du sud où il était chargé d'étudier la sécurité et où il a échappé à l'attentat sur le président du pays qui y a perdu la vie, Gunvald Larsson est affecté dans l'équipe de Martin Beck. Ce dernier vient tout juste d'être désigné volontaire pour coordonner la sécurité lors de la visite d'un sénateur américain à Stockholm. Branle-bas de combat donc, d'autant plus que le directeur de la police et Malm, le responsable direct de Beck, interfèrent constamment souhaitant bénéficier de renforts d'hélicoptères et de l'armée, et que les nombreuses manifestations hostiles à cette visite complexifient sa mission.
Larrsson a eu l'occasion d'analyser l'attentat auquel il a assisté et son expérience et son flair ne seront pas de trop pour éviter l'action des
Terroristes bien organisés, et qui ont eux, anticipé et positionné leurs explosifs bien avant que la police ne pense à déployer son dispositif sécuritaire. Une course contre la montre va démarrer pour Martin Beck avec de maigres indices et surtout la nécessité d'avancer à contre courant de sa hiérarchie.

Les Terroristes est la dixième et dernière enquête qui clôt le cycle le roman d'un crime et c'est une enquête politique que nous proposent Maj Sjöwall et Per Wahlöö, qui fait étrangement écho avec ce que l'on peut connaître près de quarante ans plus tard...Une organisation de déstabilisation est constituée pour agir au niveau mondial et frapper les responsables dotés de pouvoirs politiques significatifs.
L'ambiance est plus pesante mais heureusement l'humour est de nouveau présent dans les échanges entre Martin Beck et Larsson, qui après dix ans d'une collaboration difficile, parviennent à s'apprécier et vont agir de concert en marge de tout le barouf dirigé par le chef de la Police. Entre épisodes d'humour cynique, histoire sentimentale entre Rhea et Martin Beck et collaboration chaotique sous pression de la hiérarchie,
Maj Sjöwall et Per Wahlöö finissent de scanner les travers de la société suédoise et font preuve d'une anticipation troublante quand on pense à l'assassinat d'Olof Palme qui surviendra en 1986 dans une société social-démocrate citée en exemple comme modèle de respect et d'épanouissement de l'individu.
J'ai un petit pincement au coeur en quittant les protagonistes de cette fresque à la fois sociale et policière devenus tellement familiers au cours des romans, Martin Beck en tête.
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