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Critique de Phoenicia


Une romance 2.0 légère, qui remplit le contrat pour l'été.

Le speech n'a rien d'original : deux personnes ont décidé de se détester au premier regard, se battant pour la meilleure table d'un café d'où ils télétravaillent. Tous deux sont des prête-plumes pour des boîtes concurrentes. Leur job? Se faire passer pour leur client en manque d'inspiration sur les sites de rencontre. Forcément arrive ce qui arrive : chacun séduit l'autre en se faisant passer pour son client...
A cette dynamique assez classique ( et après? c'est pour ça qu'on signe), s'ajoute celle des coeurs un peu cabossés qui vont s'aider mutuellement à se reconstruire.

Un scénario somme toute peu surprenant mais j'aime à penser que l'aspect site de rencontre fait son originalité. C'est une romance de notre époque, à l'heure où l'on se rencontre beaucoup via le net, avec son lot de difficultés. Surtout, ce que je cherche dans ce type de romance, c'est de l'émotion et de l'humour. Nos deux héros ont de belles réparties même si j'avoue que le ressort humoristique est surtout détenu par les entrées de chapitres qui nous font voir la vie de leurs patrons respectifs, ex-époux, notamment le personnage de Clifford. Honnêtement, j'en raffole. C'était un condensé de situations désopilantes.
Pour le côté émotion, les deux personnalités sont attachantes, leur histoire jolie, leurs passifs respectifs dramatiques sans que ce soit too much. J'avoue avoir beaucoup plus craqué sur le personnage de Miles, romantique à souhait, tellement prévenant. Ce qu'il met en place pour séduire Bree/Zoey a de quoi nous faire fondre. le moment hautement dramatique qui fait le sel de l'histoire est également bien amené, là encore ne paraît pas excessif comme ça peut être le cas de certains.

Ce roman est un roman à quatre mains réussi à mon sens. On sent la belle complicité de ces amies rencontrées sur le net. Merci à elles pour leur travail conjoint.
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