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Critique de karkarot


Bon, je vais essayer de ne pas sombrer dans le jeu de mot facile, mais que c'est noir !
Et comme dirait l'autre, noir c'est noir ! Il n'y a plus d'espoir, mais plus du tout pour le pauvre personnage de ce roman.
Cela a été dit, redit, écrit, répété, Iceberg Slim a mis beaucoup de sa personne dans ses trois livres ; il a lui même été maquereau durant sa vie.
C'est donc mi-autobiographique, mi-romancé et cela fait encore plus froid dans le dos car le thème principal n'est pas tant la rue en tant qu'homosexuel que la ségrégation régnant encore de façon farouche et violente aux USA à cette époque. Bien sûr, cette discrimination d'état est encore plus visible et horrible dans ces milieux interlopes et clandestins, où chacun cherche sa place, tente de progresser en écrasant les autres au mieux, survit en volant son voisin tout aussi misérable, etc...
On a vraiment un catalogue des horreurs dans ce livre, une série de vilenies humaines, de perversions morales sans fin, de misères subies et transmises: bref une cour des miracles noire, noire de peau, noire de crasse intellectuelle, morale et sociale.
Mais de miracle il n'y a point, ceux qui ont trimé pour s'en sortir sont volés, ceux qui ont volés sont violentés et ceux qui violentent sont tués tôt ou tard ou subissent les pressions et exactions des policiers blancs ou de leurs congénères jaloux...
C'est horrible tout de long et on sort horrifié de ce récit cru, violent, vulgaire (le langage réel est utilisé, pas de jolies périphrases !) et tragique.
Ça vaut le détour, mais pas tous les jours...
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