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Critique de Ziliz


Chanson douce... ou plutôt oraison funèbre.

Première page : un carnage. Un bébé mort et une fillette grièvement blessée. Leur assassin s'est acharné sur la petite, et semble être resté sur place. Le développement du roman nous indiquera comment le coupable a pu en arriver là.

On rembobine. Myriam est avocate, Paul travaille dans la production musicale. Après la félicité des premiers mois à pouponner, la jeune maman tourne en rond dans un minuscule appartement parisien, déprime, s'aigrit, elle veut retourner bosser. Tout bien calculé, vu le tarif des nourrices, ça sera à peine rentable financièrement, mais qu'importe. Myriam et Paul ont de la chance, ils trouvent vite une nounou qui correspond à leurs exigences : blanche, française, soignée, sans enfant, sans mari. Elle se révèle vite être la perle rare, les enfants l'adorent, c'est une fée du logis. Il est tentant de lui en demander toujours plus, mais alors où placer la frontière entre employé (domestique, n'ayons pas peur des mots) et employeur (patrons) ?

Thriller psychologique dérangeant, récit subtil, sans sensationnalisme, d'une lente descente aux enfers.
Histoire de solitude, de folie, de vampirisme, d'invasion de territoire et d'intimité (de part et d'autre), de rapports délicats employés/employeurs - d'autant plus délicats lorsque des enfants sont au milieu. Et bien sûr, en filigrane, le problème des parents qui concilient tant bien que mal carrière professionnelle et éducation des enfants.

Merci à Cajou qui a sélectionné cet ouvrage dans le cadre de l'opération 'Rentrée littéraire Price Minister' !
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