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Critique de Ambages


La culpabilité des mères, de toutes les mères qui travaillent est si bien rendue dans ce roman. Chacune la gère comme elle le peut, en fonction de ses moyens, intellectuels, matériels, de son éducation, de ses possibilités : aides ou entraves qu'elles puisent ou subissent. C'est la puissance de ce livre, en tout cas c'est ce qui m'a le plus marqué : la souffrance de la mère - souffrance consciente pour Myriam, niée pour Louise – il y a une fêlure en nous, un petit abîme à être au travail et confier l'enfant à d'autres. Entre deux contraintes et trois galopades, difficile d'être tout attention à l'enfant – lui qui a sa propre horloge, son tempo personnel - quand fatigue, stress et factures s'empilent et que quelques minutes sont arrachées au temps pour être octroyées gracieusement aux enfants sur les vingt-quatre heures que compte la journée. Le corps et l'esprit rétrécissent, seul l'essentiel tient encore : un toit un repas un médecin. Et puis, on rogne : le médecin, le repas et le toit devient inhabité. le temps n'a plus de sens, il s'évanouit, s'échappe. On travaillait pour quoi au final ? Assurer le bonheur des enfants et l'épanouissement de la mère ? Parfois, je ne sais plus…
Adam Mila enfants du vent.
Très beau roman d'une parfaite construction. Il ne détrône cependant pas Dans le jardin de l'ogre, inoubliable coup de coeur.
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