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Critique de amariedumas
Nouvelle actualité pour Leïla SLIMANI... Prix Goncourt 2016, elle est nommée à la Francophonie par le président. Si ce n'est déjà fait, découvrez son envoûtant roman "Chanson douce", c'est une pépite, vraiment.
Dans ce récit captivant, Leila Slimani imprime un rythme et une tension parfaitement maîtrisés.
Elle décortique minutieusement et savamment les mécanismes psychologiques, et lève le voile sur les ombres de ses personnages avec énormément de douceur et de respect. Son empathie pour chacun des protagonistes de l'histoire, sa tendresse palpable pour leurs petites et grandes contradictions, pour leurs compromissions et leurs blessures, est très émouvante. Un exemple d'humanisme et d'altérité qui touche au coeur et nous entraîne dans son mouvement ascendant alors que c'est une descente aux enfers que l'on vit à travers ce drame.
On pleure, on tremble, on s'offusque, mais c'est un miroir qu'elle nous tend, et si l'on accepte de s'y regarder, on refermera le livre en ayant plus d'indulgence et d'ouverture à l'autre.
"Dans son petit carnet à la couverture fleurie, elle a noté le terme qu'avait utilisé un médecin de l'hôpital Henri-Mondor. "Mélancolie délirante". Louise avait trouvé ça beau et dans sa tristesse s'était subitement introduite une touche de poésie, une évasion. Elle l'a noté, de son écriture étrange, faite de majuscules tordues et appuyées. Sur les feuilles de ce petit carnet, les mots ressemblent à ces branlants édifices en bois qu'Adam construit pour le seul plaisir de les voir s'écrouler". (p.159)
Dans ce récit captivant, Leila Slimani imprime un rythme et une tension parfaitement maîtrisés.
Elle décortique minutieusement et savamment les mécanismes psychologiques, et lève le voile sur les ombres de ses personnages avec énormément de douceur et de respect. Son empathie pour chacun des protagonistes de l'histoire, sa tendresse palpable pour leurs petites et grandes contradictions, pour leurs compromissions et leurs blessures, est très émouvante. Un exemple d'humanisme et d'altérité qui touche au coeur et nous entraîne dans son mouvement ascendant alors que c'est une descente aux enfers que l'on vit à travers ce drame.
On pleure, on tremble, on s'offusque, mais c'est un miroir qu'elle nous tend, et si l'on accepte de s'y regarder, on refermera le livre en ayant plus d'indulgence et d'ouverture à l'autre.
"Dans son petit carnet à la couverture fleurie, elle a noté le terme qu'avait utilisé un médecin de l'hôpital Henri-Mondor. "Mélancolie délirante". Louise avait trouvé ça beau et dans sa tristesse s'était subitement introduite une touche de poésie, une évasion. Elle l'a noté, de son écriture étrange, faite de majuscules tordues et appuyées. Sur les feuilles de ce petit carnet, les mots ressemblent à ces branlants édifices en bois qu'Adam construit pour le seul plaisir de les voir s'écrouler". (p.159)
