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Critique de vitaleta


Joshua Slocum est le premier marin à faire le tour du monde en solitaire à la voile… et nous sommes en 1895. C'est donc le récit de son extraordinaire voyage qui a duré trois ans, raconté par lui-même.
C'est un récit sobre mais très captivant. Mais attention, ce n'est pas l'histoire d'un petit débutant terrien. Joshua connait bien la mer. C'est un homme d'une quarantaine d'année qui se lance seul sur les flots, avec une forte expérience professionnelle dans la navigation maritime à voile, mais aussi dans la construction navale. le sloop baptisé “Spray” est un voilier de onze mètres complétement reconstruit par Slocum lui-même. Sa décision de partir faire le tour du monde est sa réponse face au manque croissant d'emploi pour les capitaines de voiliers dù à la montée des navires à vapeur.
Le voilà donc sur les flots et commence son tour du monde, pense t-il vers l'est, mais la crainte de pirates dans la mer rouge le fait rebrousser chemin et choisit alors qu'il est à Gibraltar de retraverser l'Atlantique pour la route vers l'ouest. Bien sur, tout au long du récit, il y a des descriptions techniques de manoeuvres mais elles ne plombent pas le récit. Slocum raconte sa solitude sur les océans où parfois il ne rencontre personne pendant plusieurs semaines. Des coups de vent, des tempêtes voire des ouragans rompent de temps en temps la monotonie, mais sa confiance pour les qualités de son bateau est telle qu'on a l'impression que la peur de mourir n'existe pas. Il décrit aussi ses escales, les personnes qu'ils rencontrent et l'enthousiasme des gens que son voyage hors-norme suscite. La partie la plus fascinante concerne la traversée du détroit de Magellan, où il doit lutter à la fois contre les marées, le mauvais temps, les bourrasques de vent et de pluie, sans oublier l'attaque d'indigènes pirates. Deux fois il tentera le passage et grâce à sa ténacité et sans perdre l'espoir, il entrera enfin dans l'océan Pacifique.
J'ai beaucoup aimé ce récit de voyage qui m'a amené, comme pour Magellan de Zweig, à naviguer sur toutes les mers du monde sans bouger de la maison. L'aventure est belle, même très belle. Toutefois, je regrette qu' il manque à ce récit le talent d'écriture d'un Conrad. On frémit certes, mais on reste spectateur...
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