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Critique de reveline


Force m'est de constater que depuis que je suis avec intérêt l'adaptation télévisuelle de cette série de bit-lit, les livres, que j'estimais déjà très peu, ont encore perdu de leur attrait à mes yeux. Ces romans sont si mauvais, à la fois dans le style et dans la forme, que la série, fortement sympathique au demeurant, pourrait presque passer pour un chef-d'oeuvre.
Le quatrième tome avait quelque peu ranimé mon intérêt en me faisant l'effet d'un renouveau. L'ayant trouvé bien ficelé, sombre et original, je caressais l'espoir que l'amélioration se poursuivrait dans les tomes suivants. Que nenni ! Ce cinquième tome retombe dans les pires travers des premiers (et pires) tomes de la saga. Mièvrerie hallucinante, niaiserie des rapports entre les protagonistes, personnages exaspérants de cucuterie et dialogues guimauves, sans oublier un humour qui tombe à plat.
Seul Damon s'en sort à peu près bien, son personnage conservant un semblant d'épaisseur. Elena (bien loin de son double télévisuelle incarné par la jolie et talentueuse Nina Dobrev) me fait plus que jamais penser à ce sketch de Florence Foresti (que j'adore) où elle dit que les filles douées en amour sont des filles douces, si douces, à tel point qu'on dirait des paquets de coton hydrophile avec des cheveux (ou ajoute-t-elle du PQ). C'est exactement ce que m'inspire Elena dans les romans de LJ Smith, dépourvue de caractère, elle passe son temps à pleurnicher, à s'offrir en martyr et à roucouler avec son Stefan qui, je ne cesse de me répéter, possède le charisme d'une endive. Même Bonnie, que j'eus pu parfois apprécier dans les tomes précédents, commence à m'insupporter avec ses larmes et sa manie de s'excuser à tout bout de champ. Si Meredith se dévoile davantage dans ce tome, cela ne suffit pas à la rendre moins antipathique à mes yeux.
Bon à me lire, on dirait bien que cet « ultime crépuscule » aurait vraiment dû être le dernier tant il m'a poussé à bout. Mais maintenant que j'ai lu les dernières pages, mon discours a changé du tout au tout car cette série ne peut se terminer ainsi. Il serait inconcevable que nous en soyons arrivés au cinquième tome pour se retrouver au même point de départ que dans le tome un. de plus, LJ Smith va vraiment devoir donner, outre une vraie fin à son histoire, une porte de sortie plus glorieuse à certains personnages (notamment à un personnage principal qu'elle fait mourir fort injustement, non mais ! c'est quoi ces manières ? lol). Oui, vous l'aurez compris, ce cinquième tome m'a vraiment énervée (même si je suis consciente que LJ Smith a fait exprès de faire ce qu'elle a fait pour nous faire trépigner d'indignation).
Le style censé s'adresser aux 13-14 constitue toujours autant une insulte à l'intelligence des préados et autres adolescents tant il est mauvais. L'intrigue part dans tous les sens. Les problèmes dramatiques développés par LJ Smith dans les tomes précédents trouvent une résolution trop rapide et simple dans ce cinquième roman. Tout s'arrange dans les derniers chapitres comme sur un coup de baguette magique ce qui nuit au peu de vraisemblance de la saga (qui n'en avait déjà pas beaucoup).
Focalisé sur le couple-vedette gnangnan, l'histoire s'attarde sur des détails futiles et insignifiants (descriptions de robes, de paysages, choix d'un prénom de bébé) qui n'apportent rien et ralentissent le rythme d'un roman mal équilibré, au début poussif et au dénouement trop facile. Les filles pleurnichent (surtout Elena et Bonnie) comme de pauvres petites choses et les garçons passent plus de temps à les consoler qu'à agir. Insupportable.
A côté de cela, existent quelques passages comportant un fantastique embryonnaire qui aurait mérité d'être mieux utilisé. Certaines scènes font regretter la manière dont LJ Smith traite son histoire en s'engouffrant dans le sirupeux et la mièvrerie au lieu de privilégier l'aspect plus sombre et horrifique de son intrigue. Un manque d'audace caractérisé par un happy end hautement prévisible dont la morale (simpliste) pourrait être : il ne faut jamais perdre espoir ou encore l'amour sauve de tout…
Maintenant, il est clair que je n'ai pas le choix, il me faut lire le sixième tome, histoire de calmer la frustration distillée par ce cinquième tome.

Lien : http://labibliothequeanuages..
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