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Critique de Yvan_T


Stephen King, qui s'occupait encore des origines de Skinner Sweet et de cette nouvelle race de vampires lors du tome précédent, laisse dorénavant Scott Snyder aux commandes de cette série et de ce tome qui reprend les épisodes #6 à #11 de la saga US.

Rappelons que le point de départ de cette saga vampirique est l'idée qu'en changeant d'environnement, les vampires pourraient également évoluer et former une nouvelle race. Cette approche permet aux auteurs de renouveler le mythe et de tourner le dos aux vampires issus de la vieille Europe et aux suceurs de sang charmeurs de midinettes. Car les nouveaux vampires imaginés par Stephen King et Scott Snyder ont des crocs plus longs, ne craignent pas le soleil et sont plus forts. Cette mutation permet donc aux auteurs de renouer avec des créatures plus terrifiantes et plus sanguinaires.

Les auteurs parviennent ainsi à redonner une aura terrifiante aux vampires et livrent un récit violent et sanglant, porté par des personnages très charismatiques. le lecteur retrouve d'ailleurs le personnage de Skinner Sweet, criminel notoire, amoral, calculateur et premier représentant de cette nouvelle race de suceurs de sang. Ce dernier est cependant relégué au second plan afin de suivre les déboires d'un sheriff particulièrement intègre qui se retrouve vite débordé par les étranges événements qui secouent sa ville.

Après un tome qui se déroulait partiellement en 1880, à l'époque de la conquête de l'Ouest, celui-ci poursuit les événements qui se déroulaient à l'époque de la révolution industrielle américaine. La construction du barrage de Boulder va en effet donner naissance à une « ville du péché », où tripots et prostitution font fureur. Scott Snyder profite d'ailleurs de cette immersion dans ce Las Vegas des années 1930 pour critiquer le pouvoir d'entrepreneurs corrompus, profitant au passage d'une métaphore vampirique particulièrement appropriée.

Si la capitale du vice permet de retrouver Skinner Sweet et ces fameux chasseurs de vampires qui sont au centre de la très bonne série parallèle American Vampire Legacy, le scénariste s'intéresse également à la relation entre Pearl Jones et Henry, profitant de l'occasion pour faire revenir une ancienne amie particulièrement rancunière sur le devant de la scène.

Au niveau du graphisme, le travail de Rafael Albuquerque s'avère à nouveau très efficace. le brésilien restitue avec brio l'ambiance de l'époque et livre des personnages bien campés. Son trait dynamique et nerveux accompagne parfaitement la sauvagerie dégagée par ces nouveaux vampires et permet de livrer quelques scènes bien sympathiques. le dessin de Mateus Santolouco en deuxième moitié d'album tient également bien la route.

Une excellente saga et un album que vous retrouverez d'ailleurs dans mon Top de l'année !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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