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Critique de Verdorie


À bord d'un énorme Steamer, surnommé "le coffre noir", au fin fond de la Mauranie (0n pense évidemment à la Mauritanie), le roi Rodon, malade, attend sa fille...
En même temps, au nord du pays, un petit avion est abattu par les rebelles. Une seule survivante : Ann Smith, qui va se trouver retenue dans le palais du prince de Madargane, capitale de la Mauranie. Dans ses jardins, le prince retient d'ailleurs aussi un léopard noir pour lequel Ann Smith éprouve une étrange empathie. La jeune femme, qui semble avoir perdu la mémoire, souhaite quitter Madargane et le prince lui propose un marché insolite, comme prix de sa liberté : ramener le léopard dans les contrées de son origine.
Vu que les rebelles qui s'insurgent contre la dictature de Rodon sont bientôt aux portes de la capitale, Ann Smith se dépêche d'accepter l'arrangement avec le prince...et traversera les territoires de la Mauranie : la région des Molgraves (tribu qui refuse de mettre les pieds sur la terre souillée et vit dans les arbres), la cité minière de Zamarat, la jungle africaine...
Cheminant vers le sud, Ann retrouve la mémoire et sa véritable identité, grâce à la présence du Leopard. Il lui reste à localiser la cible qu'elle s'était promise d'atteindre...

Le scénario de Benoît Sokal (!) permet de deviner rapidement qui est Ann Smith, en réalité. On connait également très vite "la cible" et le pourquoi de celle-ci... Alors on oublie le suspense et on se focalise sur le voyage aventureux de la jeune femme à travers ce pays africain imaginaire de l'époque coloniale des années 1930 (croit-on... !). On considère avec curiosité les quelques animaux fantastiques allègrement mélangés à une faune plus encyclopédique. On s'intéresse à la guerre civile qui fait rage (mais ils se battent contre qui, les rebelles ? Il n'y a ni soldats, ni moulins à vent). Après quelques autres incohérences...on continue à suivre Ann et son compagnon à griffes (incroyable quand même, cette chance inouïe de retomber chaque fois sur ses pieds /pattes)...en observant les personnages et paysages.
Des dessins nets et précis, aux couleurs chaudes du premier tome de l'intégrale, on passe aux teints très sombres chez les Molgraves (soit ! Ces gens vivent dans les arbres ; le feuillage africain est ombrageux). Mais ensuite on se demande si le dessinateur, Bingono, a pris de la bouteille à un tel point que ses mains tremblent ; le trait devient brouillon...et les dessins n'aident pas vraiment à "plonger" dans cet aventure exotique...dommage.

Reste le souvenir d'une lecture de détente agréable, même si ce "Paradise" n'est (certainement) pas l'Eden du neuvième art.
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