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Critique de BazaR


BazaR
08 février 2015
Dernière année de la guerre de Troie. Ajax et Ulysse se disputent les armes du défunt Achille. Agamemnon et Ménélas tranchent en faveur du second. La pièce commence quand Ajax, fou de rage, sort la nuit étriper ceux qui l'ont floué. Mais la déesse Athéna veille sur ses poulains. Sous son influence Ajax égorge les troupeaux de l'armée Achéenne en croyant satisfaire sa haine, outrage que l'armée ne pardonnera pas. Lorsqu'il prend conscience de son forfait, il n'a plus qu'à laver son honneur dans son propre sang.

Tout au long de cette pièce, j'ai eu du mal à décider si Ajax était responsable et maître de son destin funeste ou s'il n'était qu'un pion de plus entre les mains des dieux. C'est son orgueil infini qui le pousse à réclamer les armes du seul homme qu'il estime au-dessus de lui, qui provoque cette colère inextinguible envers ceux qui l'en prive, qui finalement l'amènera à se suicider. L'origine de sa chute vient de lui. Cependant Athéna le manipule, lui fait prendre au sens propre des vessies pour des lanternes, joue avec cet orgueil qui jadis amena le héros à refuser son aide lors de la bataille pour provoquer sa chute.

Finalement il n'y a pas à choisir ; les deux explications représentent deux facettes de la même réalité. Je crois que les dieux ont donné jusque ce qu'il faut de libre arbitre aux humains pour pouvoir s'amuser à les juger et à les punir pour tromper l'ennui de leur éternité. Mais le héros humain ne se laisse pas si facilement prendre au jeu ; il reste droit dans ses sandales en digne fils de Prométhée et subit sans geindre le sort que lui imposent les êtres invincibles.
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