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Critique de MissG


MissG
01 février 2014
"La soif de savoir aide l'homme à avancer. L'avidité ne sait que le faire trébucher.", telle pourrait être la morale de cinquième tome des aventures du jeune Angelo découvrant Pise et surtout l'intrigant Cesare Borgia.
Le basculement qui s'opérait dans les précédents volumes est ici définitif, il est question en grande partie de la guerre, même si celle n'est que fictive car opposant des clans d'étudiants.
Il n'empêche que c'est le prétexte pour les français d'essayer de régler leurs comptes avec les Borgia.
D'innocence, il n'en est plus vraiment question, la petite escapade de Cesare dans le peuple a failli coûter chère et an entraîné le mécontentement non caché de Miguel : "Ta vie ne t'appartient plus Cesare. Notre avenir à tous dépend du tien ! J'espère que tu en as bien conscience.", n'ayant pour retour que l'arrogance décidément plus présente de Cesare : "Vous avez choisi de me suivre. N'est-il pas naturel que vous donniez vos vies pour ma cause ?".
Il n'est plus question de parler d'amitié entre Cesare et Miguel, c'est un autre type de relation qui existe entre ces deux personnages : "Miguel est venu au monde pour réaliser à ma place tout ce qu'il m'est impossible de faire.", l'un comme l'autre intéressent pourtant toujours autant le jeune et bien naïf Angelo.
Mais lui aussi, à l'image des autres personnages, change et s'affirme plus : "Je jure devant Dieu que je dis la vérité ! Mon seul crime est de ne pas avoir réussi à empêcher ces hommes d'arriver à leurs fins !".
Il faut dire que Cesare Borgia lu ia fait un beau cadeau en lui proposant la supervision de son chantier, Angelo est dans son élément et cela se ressent : il est plus sûr de lui, moins gaffeur, il n'empêche qu'il n'a rien écouté ou presque des conseils qui lui ont été donnés et il est toujours un pantin entre les mains de Cesare.
L'intrigue dans ce tome prend une autre dimension en s'internationalisant du fait de la présence de français à l'université de Pise et de la haine qu'ils entretiennent à l'égard des Borgia.
La majorité de ce cinquième tome est consacrée au tournoi d'étudiants à Pise, dans la Place des Miracles, et donne lieu à de très belles planches et dessins à travers lesquels le lecteur ressent toute la force et la vie de son combat ainsi que les enjeux inhérents.
Pise y est, à mon sens, littéralement sublimée et j'ai pris beaucoup de plaisir à revoir ce lieu connu et devenu depuis mythique de l'Italie avec sa tour penchée.
La plume de Fuyumi Soryo y prend également une nouvelle dimension car jamais auparavant elle n'avait autant mis en scène des luttes, des bagarres, sur une durée aussi longue.
Non seulement elle a reconstitué fidèlement les lieux, mais également les différentes armures et ses traits de crayon ont donné vie à cette scène importante qui occupe une place importante dans ce tome.
Encore une fois, ce volume est documenté et contient une annexe intéressante consacrée à un entretien avec Motoaki Hara sur la vie étudiante à l'époque De La Renaissance ainsi qu'un lexique sur l'armée et la guerre.

Je dois reconnaître que j'ai dû m'arrêter là dans la découverte de ce manga car la bibliothèque que je fréquente ne dispose pas encore des volumes suivants et c'est avec regret que j'ai laissé, pour l'instant, Angelo, Cesare, Miguel et tous les personnages de cette formidable aventure que je ne peux que vous inviter à découvrir.
"Cesare", un manga qui a du panache et de la fougue sur fond historique richement documenté, à découvrir de toute urgence !
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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