AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Biiip


Un groupe de jeunes (sept étudiants) ayant vécu une expérience surnaturel et malheureusement dramatique pour deux d'entre eux, se retrouvent quelques années plus tard (après avoir fait leur vie chacun de leur côté) suite à la disparition/mort d'un autre membre de leur ancien groupe... Ça vous dit quelque chose? Une sensation de déjà lu? Moi aussi! On dirait le résumé de "Ça" de Stephen King! Un livre qui a marqué mon adolescence et celle de beaucoup d'autres jeunes (et moins jeunes) lecteurs. J'ai tellement adoré ce livre que je n'ai pas hésité bien longtemps lorsque j'ai fait ce rapprochement entre ces deux récits. Je voulais de nouveau connaître cette sensation de peur au moment de me coucher après ma lecture.
Alors je préfère vous rassurer (ou vous décevoir), la comparaison s'arrête là. Il n'y a pas de clown et le récit ne tourne pas autour des peurs de notre enfance. Craig Spector a choisi un sujet tout aussi fort (et sensible), l'esclavagisme (et tout ce que cela entraîne). Imaginez un vieux manoir sudiste, dans lequel se trouve un miroir (une sorte de faille temporelle) menant à un monde parallèle (au notre) ou le temps s'est figé il y a environ 200 ans. Rajoutez-y des démons/spectres négriers en guise de maîtres des lieux, et vous obtenez Underground. Alléchant n'est ce pas?!
Pourtant, (et je ne vais pas aller par quatre chemin) j'ai été déçu par ce livre. Oh, pas une grosse déception au point de ne pas finir ma lecture., non, non. Juste que j'attendais plus. Craig Spector tenait là une très bonne idée et ne l'a pas exploité à fond.
Premièrement, le manoir, lieu de tout les problèmes, devrait être selon moi (en quelque sorte) le personnage principale de ce récit. Moi quand on me dit, esclaves, monde parallèle et démons/spectres négriers, j'imagine des choses qui pourraient donner des sueurs à Stephen King et Poppy Z. Brite. Bon bien sur, c'est sombre, glauque...etc, mais pas assez. En tout cas, pas assez pour un livre classé dans la section horreur. Quand j'ouvre ce genre de livre, je veux avoir peur, je veux être bousculé et surtout dérangé par le sujet traité. Je ne parle pas de violence gratuite, mais on devine tous ce qu'était l'esclavagisme, alors quand en plus tout cela est géré par des êtres démoniaques...
Deuxièmement, les personnages sont beaucoup trop survolés. J'ai eu comme la mauvaise impression d'avoir affaire à des archétypes de livres/films d'horreur. Il y a la petite frappe, le grand costaud au grand coeur, les anciens amants, la fille hystérique...etc. Alors oui, nous avons quand même droit à un résumé de leur vie (heureusement), mais beaucoup trop bref et (encore une fois) prévisible pour pouvoir s'attacher aux personnages.
Je pense que tout cela aurait pu être évité/corrigé avec quelques pages de plus. C'est que, autant de personnages, ça demande (normalement) du temps à développer et c'est dommage de bâcler ce qui est (peut-être) le plus important dans un récit.
Alors ce Underground, est ce un mauvais livre pour autant? Non, mais je pense qu'il souffre trop (dans mon cas) de la comparaison avec "Ça" de Stephen King. Maintenant, je ne pense pas non plus qu'il ai pour vocation de marquer les gens pour des années mais plutôt de divertir. C'est court (332 pages écrient en gros) et ça se lit vite, très vite. On a donc pas vraiment le temps de s'ennuyer, et puis, L'idée (l'histoire) est là, elle est prenante, et on veux savoir comment tout cela va finir. Dommage, car il y avait matière à faire un grand livre (classique?) d'horreur.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}