Nous sommes dans un village de l'ex-RDA, blotti entre deux lacs. Un village qui se délite : les vieux meurent, les jeunes traînent ou s'en vont, les enfants ne naissent plus.
Cependant la tradition se perpétue et s'il n'y a plus de passeur, il y a toujours un carillonneur, et une Maison du Patrimoine dont les archives renferment les légendes et les actes du passé.
Dans la nuit qui précède la fête de Sainte Anne, (où s'organise une vente aux enchères là où autrefois on brûlait les sorcières), chacun vaque à des occupations qui n'ont de sens que pour lui-même, y compris la renarde, qui attaque le poulailler.
C'est un amalgame de vies et de temps épars qui s'entrecroisent dans une poésie un peu étrange.
Il y a du Kusturica là-dedans, mais sans la folie ni la musique klezmer. On se dit qu'un recueil de nouvelles aurait été particulièrement réussi.
(Et une fois de plus on ne s'explique pas du tout la photo de couverture...)
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