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Critique de lousalinger


Il l'a échappé belle, Parker. Pas loin de se faire pincer par un mouchard, il décide de se faire tout petit. Pas facile, surtout quand on a besoin d'argent. Il accepte donc le coup qu'une connaissance (Dalesia) lui propose. L'objectif : s'emparer d'un fourgon blindé lors du transfert de fonds d'une banque à une autre. Sur le papier, le plan est déjà risqué. En réalité, ce sera encore pire.
Depuis 1998, Richard Stark a offert une deuxième jeunesse à son personnage de Parker. le braqueur n'a donc presque jamais failli à sa tâche, en dehors d'un petit coup de mou avec Firebreak. Après Breakout, À bout de course lui permet d'arriver à une jolie vitesse de croisière. Savoureux paradoxe, puisque son anti-héros commence lui à fatiguer.
Bien sûr, la structure de ses aventures commence à se répéter légèrement. Néanmoins, le talent de Stark est d'obliger Parker à se confronter à son plus bel ennemi : l'imprévisible. Un ennui n'arrive jamais seul, Parker le sait. Hélas, il n'est plus celui qui l'anticipe mais celui qui doit y réagir. Et cela commence dès les premières pages, dans une séquence inaugurale réduisant en miettes la confiance du voleur expert. Et la suite le verra continuellement se heurter à des "accidents" le menaçant de tous les côtés.
L'histoire emboîte ses parties avec une grande fluidité, sans jamais (se) perdre en cours de route. Les différents protagonistes ont tous une place de choix et chacun aura son importance à un niveau ou un autre.
Cela donne un rythme plus tendu à la narration qui, dans sa dernière partie, pousse l'oppression à son maximum. Et, comme d'habitude, l'écrivain saupoudre le tout avec son ironie coutumière. Petit changement : la fin, qui brusque et frustre. Cette nouvelle aventure a été manifestement conçue comme le premier chapitre d'une fin d'odyssée pour Parker.
À bout de souffle doit donc en donner le ton. Sans surprise, il sera âpre et sans détour. Tant mieux.
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