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Critique de emilie31


Dernière sélection pour le prix des lecteurs Privat 2020 et nos adorables libraires ont sélectionné un roman passé inaperçu en cette rentrée littéraire : Athos le forestier. Il est vrai que la maison d'édition (Cambourakis) est plus discrète que d'autres mais elle offre des titres de grande qualité et Athos le forestier est un de ceux là.
L'histoire est celle d'Athos, forestier dans le Péloponèse, qui en 1943 échappe à une fusillade de la Wehrmacht et se cache dans une cabane. Sa femme et sa fille quittent Kalavytra. Mais quelques années plus tard la petite fille et son arrière petite fille s'y installent. Iokasti, l'arrière petite-fille cherche à résoudre le mystère Athos et se lance à sa recherche.


On n'entre pas dans ce récit facilement je dois l'avouer et ce n'est pas une lecture « détente » que l'on s'accorde après une journée de travail épuisante. Il faut avoir l'esprit libre pour se lancer dans la lecture de ce roman.
Athos est un personnage énigmatique pour le lecteur et pour les personnages féminins du roman dont les voix s'enlacent au fil des pages. Tour à tour les femmes de ce roman prendront la parole pour raconter leur histoire d'Athos, pour reconstruire ce mythe, cette figure paternelle qui semble perdu dans la vaste forêt grecque. Mais Athos et son histoire sont aussi pour l'auteure une belle occasion d'aborder un sujet qui est pour ma part nouveau : la place de la Grèce pendant la Seconde Guerre Mondiale et surtout la Guerre Civile grecque. L'histoire d'Athos est une réflexion sur la barbarie, la violence, la guerre et les guerres. Mais Athos le forestier est aussi un regard posé sur l'humanité et sur la nature comme un refuge face aux horreurs du monde, la nature comme ultime rempart à la barbarie humaine.
En résumé : une belle découverte littéraire, des sujets profonds et une écriture dense.
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