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Critique de montmartin


L'Islande, un petit pays où les gens écrivent des poèmes comme s'il en va de leur santé mentale, où les habitants sacrifient une place précieuse dans leur maison assez petite pour créer un cabinet de lecture, un pays où le libraire parcourt le pays en bateau avec une valise remplie de livres, mais aussi un pays où on aime se soûler en compagnie du pasteur quitte à en venir aux mains ensuite.
Keflavik, quelques milliers d'habitants, son port vide, son chômage, ancienne base américaine. le cimetière est installé sur la lande battue par les vents, les morts sont enterrés là, c'est leur punition pour avoir choisi de passer leur vie sur cette terre plate. le monde avance avec son cortège d'événements, mais ici tout tourne autour du poisson.

Ce récit se déroule sur trois périodes et l'on suit trois générations d'une famille à travers trois personnages, Margret la grand-mère, Jakob un des enfants et Ari le petit-fils.

Jadis : le directeur de l'école est venu voir Margret, il souhaite que Poldur, son fils, poursuive ses études, la vie de pêcheur est un gâchis. Mais son mari Oddur a pris sa décision, il va prendre son fils à bord comme matelot.

Années 80 : Ari vit avec Jakob son père et sa belle-mère, il travaille dans une usine de poissons avec Svavar, dont la grosse pomme d'Adam monte et descend le long de son cou maigrelet comme un animal cherchant la sortie.

Aujourd'hui : Ari, éditeur célèbre, revient à Keflavik après une longue absence, Il va rendre visite à Jakob, son père, qu'il n'a pas vu depuis 3 ans. Depuis 45 ans Jakob n'a jamais dit mon fils, pas plus qu'Ari n'a dit mon père.

Le lecteur retrouve la beauté, la force et la poésie de l'écriture de Stefansson ainsi que les personnages de son roman précédent " D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds" .
Parsemé de références littéraires et musicales, ce livre d'une grande qualité reste très difficile à lire car les nombreux va-et-vient entre les trois époques déroutent complètement. La terre âpre de l'Islande, La dureté des personnages et le style de l'auteur se mélangent et se confondent dans ce roman où transpire à chaque page l'amour de son pays.




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