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Critique de billybop


J'ai été littéralement emballée par cet essai, qui m'a bousculée et m'a permis de remettre en question certaines de mes certitudes. Ce qui est certain, c'est que Charles Stepanoff nous outille pour sortir du prêt-à-penser, du politiquement correct, en ce qui concerne notre manière de considérer les animaux (les autres animaux comme dirait Baptiste Morizot, souvent cité par Stepanoff et vers qui je me suis tournée dès cet ouvrage refermé) : tout au long de son ouvrage, il interroge la "cosmogonie" de notre civilisation occidentale, c'est à dire la manière dont nous nous représentons notre place dans le monde et notre relation au vivant. Il dénonce (me semble-t-il) la volonté de rationaliser (artificiellement) le rapport au vivant, que ce soit dans la pensée philosophique (avec le dualisme homme/nature), dans les politiques agricoles, dans le rapport à l'animal (animal-enfant, animal-matière à consommer)... Il nous appelle à complexifier tout cela, à retrouver une posture d'ambivalence où l'on peut tout à la fois admirer, respecter, consommer, chasser les animaux, à nous considérer non pas comme séparé de (et supérieur à) la nature mais comme un élément de celle-ci, et de ce fait, à l'image du chasseur autochtone, "responsable de façon individuelle de [notre] rapport au milieu vivant dans ses inextricable dimension visible et invisible, dans ses aspects économiques et cérémoniels."

Je recommande cette lecture à toute personne intéressée par la question de notre rapport au vivant, question évidemment hautement sensible à l'heure de l'anthropocène, où notre responsabilité devant la catastrophe écologique est chaque jour engagée.
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