Je ne vais pas mentir, j'ai eu le coeur en lambeau lors de cette lecture que j'ai pourtant dévoré du début à la fin. J'ai voulu utiliser la technique du sparadrap qu'il faut arracher d'un coup sec pour souffrir moins longtemps sans savoir que cette métaphore me ferait aussi souffrir au cours de l'histoire !
C'était émotionnellement très dur, mais c'était aussi en quelques sortes le contrat. Je m'attendais à être éprouvée… je ne savais juste pas à quel point.
Naïvement, même si j'ai pleuré dès les premières pages, je m'y étais préparée et je me suis même surpris à penser : c'est bon je gère ! Ahahah, douce utopie… Quand les choses ne peuvent pas aller plus mal, on découvre que si, et que le plus douloureux et à venir. En un mot : Ce roman m'a mis à terre et à réduit mon coeur en lambeau.
Dans ce tome nous retrouvons donc Gabin, plongé en pleine dépression 3 mois après le décès de sa mère et autant dire que sa douleur je l'ai ressenti au plus profond de mon être. Ce que j'ai aimé, malgré la douleur, ce sont ces personnages toujours aussi faillibles et humains que Valentine a esquissé tout au long des trois tomes de la saga. Dans les romans, il n'est pas rare de voir les amis avoir des conseils incroyables et pertinents, toujours de bon conseils alors que dans la vraie vie c'est rarement le cas. Ici, Gabin est entouré de plein de voix, d'avis divergents, de conseils, de tentatives pour lui redonner le sourire, de bousculades pour le faire réagir, de douceur, d'amour… Mais rien n'y fait, car au milieu de toutes ses voix, il n'entend plus la sienne, il est perdu, submergé par les vagues chaotiques de ses émotions, il ne perçoit plus la lumière du phare et on ne peut que le voir sombrer peu à peu. C'est terrible et bouleversant, mais c'est aussi tellement vrai. Poignant de réalisme.
ATTENTION SPOILER À PARTIR D'ICI
Et puis il y a Isaac et avec lui l'espoir. On le voit faire son possible pour Gabin, mettant son propre bien-être de côté pour l'amour de sa vie jusqu'à… et bien, la dégringolade. Je ne sais pas ce qui m'a le plus anéantie dans ce roman. le deuil de Gabin ou sa séparation avec Isaac ? Moi qui n'arrive jamais à surmonter ma rancoeur lorsque j'assiste à une séparation (oui pardon je suis une incroyable romantique et je vis toujours les ruptures TRÈS mal), je me suis surprise à n'en éprouver aucune. Parce qu'au final, même s'il est évident qu'Isaac ne prend pas la bonne décision, j'ai compris ce qui l'a poussé à la prendre. Et puis j'ai sombré avec Gabin, longtemps…
Je ne sais pas le nombre de larmes que j'ai versées au cours de ma lecture, mais je me suis reconnue dans Gabin encore et toujours. Plus qu'une histoire d'amour, cette trilogie est une tranche de vie, peuplée de personnages aux innombrables défauts et qui prennent souvent de mauvaises décisions sous le coup des émotions trop vives qui les bouscule que ce soit la tristesse, la joie, la douleur… Mais pu*ain, c'est ça que j'ai aimé. Des erreurs, on en fait tous, personne n'est parfait et c'est ce que nous dépeint l'autrice dans cette saga que je ne peux que conseiller et recommander. C'est un gros coup de coeur, malgré l'énorme coup au coeur que ça a été par ailleurs !
Je conclurais avec une deuxième citation du livre, car je le précise, c'est un happy end :
« Nous ne pouvons pas réécrire l'histoire. Nous devons apprendre à vivre avec ces trois années sans penser qu'elles ont été gâchées. Ce n'est pas le cas. Nous avons évolué, chacun de notre côté, et si la vie en a décidé ainsi, c'est que cette pause devait être nécessaire. »
À LIRE (avec le stock de mouchoirs par contre)
Commenter  J’apprécie         10