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Critique de pyrouette


L'histoire commence doucement, insidieusement. le narrateur vit au-dessus du café qu'il fréquente dont le propriétaire est son meilleur ami, Mauricio. Il y passe la majeure partie de son temps, s'éloignant pour gagner sa vie modestement en croquant des caricatures des touristes.

Il est arrivé à Naples pour une histoire d'amour qui n'existait pas vraiment, a vécu un tremblement de terre et a décidé d'y rester.

Il aime observer les clients du café, ceux qui offrent un café suspendu, ceux qui viennent boire un café suspendu. La vie du quartier est agréable malgré la mauvaise réputation de Naples. Il va nous raconter, nous offrir des portraits de personnes rencontrées, observées, mine de rien, donnant de temps en temps un coup de pouce au destin. Ces portraits sont des simulacres pour poser des questions plus existentielles sur l'amour, l'argent, la place dans la société, le déracinement, l'exil, l'amitié. Les récits commencent en 1982 et s'arrêtent en 2020. Au milieu de ces années, une rencontre avec une écrivaine qui se cache sous différentes personnalités pour rester anonyme, va le transformer et changer sa façon de penser, ses sentiments mais il ne s'en rendra compte que bien plus tard, quand Mauricio prend une décision radicale suite au décès de son épouse au début de la pandémie qui l'obligera à changer de vie.

Ce roman pourrait et paraît, du moins au début, très simple. Une petite histoire sympa de quartier et de café suspendu. Pourtant en le refermant, les questions existentielles des personnages trottent dans ma tête, me font comprendre la profondeur des écrits de l'auteure. On s'enfonce littéralement dans l'histoire, comparant la vie des personnages à un moment de questionnement dans notre vie.

C'est la première fois que je ressens le besoin d'enquêter sur un auteur, de connaître son parcours. Et même si j'ai un début de réponse, cela n'explique pas tout. La plume fluide et légère est en fin de compte le couteau qui remue dans la plaie. C'est brillant.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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