AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de CasusBelli


Voici sans conteste une lecture dépaysante à bien des niveaux, pour commencer il y a cette immersion dans une culture qui ne cesse de me fasciner, une sensibilité différente, il y a aussi, et c'est plutôt original, une incursion dans l'art culinaire japonais.
La cuisine : comme partout dans le monde il y a ceux qui privilégient la rentabilité en vendant des produits industriels, et ceux qui sont dépositaires d'un savoir faire qui se perd, ceux qui ne veulent se donner qu'un minimum de contraintes, et ceux qui estiment que la satisfaction et le plaisir du client valent la peine de se donner du mal, je pense que le sujet est universel, même dans ce Japon dont l'idée que l'on se fait des traditions est légendaire.
Pour parler de ce roman, je dirais que, mis bout à bout, tous les ingrédients de cette histoire ne sont pas très originaux, et pourtant l'auteur va nous offrir une histoire digne d'un conte en faisant preuve d'une vraie sensibilité, je mets l'accent sur ce terme car je fais la distinction avec la sensiblerie voire la mièvrerie.
A l'instar de la préparation du an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki et qui demande un dosage subtil, Durian Sukegawa va nous parler de culture et de préjugés, d'injustice et de discrimination, de mal être et de désespoir. le fait est que la société japonaise qu'il nous donne à découvrir n'est pas si idyllique que cela, d'un autre côté, l'être humain ne peut vivre sans rêves et sans espoir, et sans sombrer dans le "pathos", l'auteur va nous faire voyager, y compris dans le temps, en nous instruisant d'un pan de l'histoire du Japon.
J'ai aimé la galerie de personnages de ce roman, ils ne sont pas nombreux mais ils sont tous authentiques et actuels à leur façon, car si la culture asiatique a sa spécificité, les émotions sont quant à elles universelles.
Voilà, il m'arrive de sortir de mes habitudes de lecture, et pour le coup je m'en félicite, j'ai lu ou plutôt dévoré ce livre en moins de deux jours.
Je vous laisse découvrir le résumé d'introduction qui en dit juste ce qu'il faut, et vous invite à venir déguster un dorayaki (pâtisserie japonaise) dans l'échoppe "Doraharu" tenue par Sentarô, peut-être pourrez vous y "écouter la voix des haricots".
Commenter  J’apprécie          12545



Ont apprécié cette critique (121)voir plus




{* *}