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Critique de deuxmotspassant


Déjà avisée du style de l'auteur par la lecture de « le parfum », je suis tout aussi charmée par celle de « la contrebasse ».Cet instrument est imposant dans un orchestre, il a une place indispensable tout en restant dans l'ombre d'un son grave et sourd qui crée une ambiance, une atmosphère, sans se faire remarquer comme un violon ou un piano que l'on distinguera bien plus nettement.
Comment devient-on contrebassiste ?
On y arrive par chemin détourné, il est rare que l'on décide de cet instrument en première intention.
La prouesse de ce récit réside dans le fait de s'appuyer sur cet instrument pour faire parler celui qui en joue. Cet être assez exceptionnel qu'est le contrebassiste.
Le narrateur est contrebassiste fonctionnaire à l'Orchestre National.
Que regarde-t-on lorsque l'on assiste à un concert ? On voit le chef d'orchestre, les instruments et puis seulement les musiciens.
Qui se cache derrière cette grosse caisse aux formes féminines ?
Quelle peut être la vie d'un contrebassiste avec sa contrebasse ? C'est un instrument qui n'est pas simple à transporter, à ranger chez soi, il tient une grande place, physiquement parlant, dans la vie de celui qui en joue.
Cette « dame » aux formes généreuses pourrait même entraver les relations amoureuses de son propriétaire !
La personnification de la contrebasse dans le texte, ne cache en rien la personnalité du musicien qui se décrit lui-même comme un être introverti, timide, frustré.
Il est question de l'analyse des sentiments, de comment aborder l'amour par cet être qu'est le contrebassiste toujours protégé par cette « matrone »! L'écriture est fluide, accrocheuse dans un style alliant humour et descriptions réalistes.
Cette lecture est intelligente et nous amène vers de belles réflexions sur la musique, la composition d'un orchestre, les relations humaines.
A lire sans hésitation.
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