AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de saigneurdeguerre


Ah, la contrebasse !
C'est le plus beau de tous les instruments. Regardez ses formes délicieusement féminines…

Sans elle, que serait un orchestre ? Rien ! C'est elle qui donne le tempo ! C'est sur elle que s'accordent tous les instruments de l'orchestre… Indispensable ! On ne le dira jamais assez : vous pouvez enlever n'importe quel instrument de l'orchestre, il continuera de jouer… Enlevez la contrebasse, et pfuit ! Plus d'harmonie, c'est la pagaille.

Comment ? le chef d'orchestre est l'élément indispensable ? … Laissez-moi rire ! Pendant des siècles, on a joué sans chef d'orchestre… D'ailleurs, pensez-vous que les musiciens passent leur temps sur scène à regarder le chef d'orchestre ? Franchement ? … Tant que la contrebasse est là, la discipline est assurée…

N'empêche… Je ne connais aucun contrebassiste qui ait un jour rêvé de jouer de la contrebasse… A peine quatre cordes… Des cordes métalliques qui vous déchirent les doigts… Et vous avez vu sa forme ? Une grosse femme obèse… Et allez donc attirer une femme chez vous avec cet instrument impossible à caser… Où qu'on le dépose, on ne voit que lui… Il prend toute la place… Et pour voyager, je ne vous dis pas… L'enfer ! Pour l'embarquer, vous devez baisser le siège passager ce qui vous condamne à voyager toujours seul… Non ! Aucun musicien ne rêve de devenir contrebassiste…

Critique :

En livre de poche, 92 pages d'un monologue vous attendent si vous optez pour la lecture de ce livre qui vous livre les états d'âme d'un contrebassiste. Au début, le musicien vous vente les mille et une qualités de son instrument qui, malgré qu'il n'ait que quatre cordes, a le plus beau son du monde et s'avère le plus indispensable de tous au sein d'un orchestre… Petit-à-petit, le ton change et cet instrument devient une véritable plaie… le contrebassiste déplore sa solitude à cause de l'encombrement de l'engin. Il vit de plus en plus mal son rôle au sein de l'orchestre, le manque de gloire, le côté peu sexy de l'instrument qui n'attire pas les femmes…

Je n'ai pas vraiment pris plaisir à lire ce texte malgré l'humour au second degré. J'imagine sans peine qu'il trouve toute sa raison d'être s'il est joué sur scène par un acteur qui sait jouer de cet instrument. Visiblement, il est avant tout destiné au théâtre.
J'ai apprécié le style de Patrick Suskind, même si je n'ai pas été franchement emballé par le récit à une voix.
Commenter  J’apprécie          3517



Ont apprécié cette critique (34)voir plus




{* *}