Je n'ai pas aimé «
le Parfum » de
Patrick Süskind et je sais que ce commentaire va en offusquer plus d'un !
Ce roman m'avait été chaudement recommandé à plusieurs reprises et comme le thème central en était
le parfum, cela m'avait convaincue de m'y plonger. Malheureusement pour moi, je n'ai pas adhéré à cette histoire (un degré de lecture qui m'a échappé ?)
Le personnage de Grenouille m'a amenée jusqu'à la fin du roman car je tenais évidemment à connaître l'issue et comprendre le message distillé par l'auteur. Mais l'inhumanité de Grenouille et son incapacité à éprouver des sentiments sont trop surfaites pour moi.
Grenouille, c'est ce nourrisson retrouvé dans les déchets d'un étal de poissonnerie, abandonné par une mère infanticide. Mal parti dans la vie, il amène la poisse à tous ceux qui le côtoient. Au fil des années, Grenouille développe pourtant un don exceptionnel, celui de pouvoir reconnaitre, identifier et reproduire les odeurs, toutes les odeurs. Alors qu'étrangement, lui-même n'en exhale aucune, ce qui le rend inexistant ! Il comprend alors qu'avec l'aide des parfums qu'il crée, il a le pouvoir de se faire aimer ou détester. Il imagine alors
le parfum suprême, celui qui le rendra irrésistible aux yeux des autres. Mais pour élaborer ce parfum, il lui faut les plus fines senteurs, les plus subtiles, celles que l'on ne retrouve qu'au contact des jeunes filles en fleur…
Les descriptions très détaillées des procédés de parfumerie, du commerce des cosmétiques au XVIIIème siècle, du développement de Grasse m'ont permis de résister à la nausée provoquée par les pensées glauques de Grenouille et ses agissements meurtriers.
La qualité d'écriture de Süskind est indéniable et je regrette de n'y avoir pas pris plaisir.
Enfin, pour conclure, je comprends que ce roman ait suscité un intérêt particulier car le sujet ne peut laisser personne indifférent et probablement il laisse libre cours à diverses interprétations.
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