Texas, 1901. Cela fait neuf jours que John Bernard Books, en proie à de vives douleurs, chevauche en direction d'El Paso où il compte retrouver le Dr Hostetler, un médecin qui lui a sauvé la vie par le passé alors qu'il avait reçu un projectile d'arme à feu. Il se sait gravement malade, mais il veut l'avis de ce dernier. Il s'installe à la pension de Mme Rogers, à laquelle il donne un faux nom, et à qui il ment quant à la durée de son séjour. Mais Gillom, le fils de dix-sept ans de cette dernière, a tôt fait de révéler sa véritable identité, et c'est bientôt une bonne partie de la ville qui défile pour le voir, qui pour le tuer, qui pour s'enrichir de sa mort prochaine. Car Books est une légende, un tireur célèbre, peut-être bien le dernier de son espèce.
Publié en 1975,
le Tireur dépeint un homme solitaire et désabusé, une figure crépusculaire qui regarde avec une pointe de regret le monde en évolution qu'il s'apprête à quitter. Bien que je ne sois généralement pas adepte de ce genre littéraire qu'est le western, il se pourrait bien que la plume de
Glendon Swarthout m'y gagne, tant j'ai dévoré ce court roman qui touche à des thèmes universels avec humour et sobriété. Non seulement JB Books est une légende du Far West, mais Swarthout en fait un personnage de légende qui m'aura marquée plus que je ne m'y attendais.
Commenter  J’apprécie         181