Mouais... Roman légèrement capillotracté, tout comme l'est l'idée de départ, la pierre angulaire de l'histoire...
Mais bon, admettons qu'il n'y ait aucun souci de crédibilité pour Mary-Kate (ceux qui auront lu le livre jusqu'au bout comprendront, désolé pour les autres, je ne tiens pas à spoiler...). Admettons.
On reste tout de même avec des personnages peu développés, et peu charismatiques, auxquels il est assez difficile de s'identifier...
L'intrigue avance tout de même, une fois passé la centième page. Parce qu'avant, ça patinait sérieusement dans la choucroute à mon humble avis.
100 pages sans que le mec, empoisonné (et au courant) dès la 1ère n'ait la présence d'esprit de demander un antidote ou quoique ce soit. 100 pages longues où on attend une justification qui jamais ne vient, et qui est pourtant toujours annoncée avant d'être empêchée à chaque fois. C'est un peu grossier, et un peu lourd comme entrée en matière.
Mais bon.
A part ça, ce roman (de gare) se lit plutôt bien (à l'exception des 100 premières pages donc, pour lesquelles il faut s'accrocher un peu), l'intrigue, bien que peu plausible, a le mérite d'être originale.
Le tueur à gages m'a tout l'air d'être une tanche, la blonde une emmerdeuse (je n'ai rien contre les blondes, bien au contraire, mais ce personnage-là en particulier est agaçant), le mystère qui entoure le déroulé des premiers événements est long à se dissiper...
Mais une fois que c'est fait, c'est assez fluide, et l'auteur s'engouffre dans son intrigue (capillotractée) jusqu'au bout.
Dommage qu'il nous ait gratifié d'un final assez décevant, la faute à un personnage égoïste et imbu de lui-même qui débarque à la toute fin, avec cet "Opérateur" amateur d'irlandaises. On a d'ailleurs du mal à s'en faire une idée. Un mec à la tête d'une unité de recherche secrète qui recrute ses employé(e)s tout seul, faisant fi du CV ? Bon, admettons. Une grosse tête qui gère un programme de nanotechnologies et qui connaît chaque détail de son projet, au point de pouvoir configurer ses nano-robots tout seul pour des fins personnelles ??? Mouais, déjà c'est un peu gros. Mais bon. Un intellectuel, chercheur à la pointe de la recherche scientifique donc, qui est arrive à infiltrer une pseudo-agence gouvernementale ? Qui arrive à faire jeu égal avec un tueur à gages entraîné et employé du gouvernement ? Ca fait beaucoup pour un seul homme. Un peu trop même... Mais plus que tout ça, c'est surtout ça pseudo-personnalité qui me fait tiquer, un jaloux susceptible, qui va injecter ses nanites spécialement reprogrammées spécialement pour assouvir une vengeance personnelle ? Et d'après ce qu'on comprend en plus, elles sont censées contaminer tout le monde à court terme, et donc potentiellement causer la fin de l'humanité (mais l'auteur n'en parle pas, il dit jusque que les cas de contamination s'envolent... Et s'arrête là. Frustrant. On a l'impression que la logique pourtant poussive n'a pas été poussée jusqu'au bout...
Bref. Un polar qui se lit vite. Et qui s'oublie vite. Si vous avez du temps à perdre, ça meublera un peu.
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