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Critique de Kenehan


Une lecture atypique que j'ai apprécié dans son approche "extraordinaire" et moins dans son approche "critique". Pour chacun des voyages, c'est l'abord "fantastique" qui m'a emporté et motivé à poursuivre alors que dès que la satyre prenait le pas, mon esprit avait tendance à décrocher. Et ce reproche d'une satyre dominant le fantastique s'origine dans ma nette préférence pour la littérature fantastique.

Je ne dénigrerais donc pas la satyre ici présente, au mieux j'en vanterais certaines qualités, notamment la variabilité du prisme de Gulliver sous l'impulsion de la plume de Swift. En effet, l'auteur joue avec les environnements et les peuplades exotiques pour influer sur la perception de son héros. de sorte que même avec toute la volonté du monde, le prisme de Gulliver est obligé de se transformer.

A chaque fois seul représentant de son peuple, Gulliver expérimente pour de longues durées des changements de conditions relativement extrêmes. D'être infiniment grand à infiniment petit, de raisonné à stupide, il voit le monde tantôt d'en haut, tantôt d'en bas, etc. Toute cette démesure au service d'une critique violente de la société britannique de l'époque et même humaine dans son ensemble au point que Gulliver finisse par souffrir d'une misanthropie aigue.

Une oeuvre intéressante mais que je ne saurais apprécier pour ce qu'elle est réellement. Peu sensible à la satyre littéraire, pas très passionné par les récits de voyages, même moqués, j'ai l'impression de passer à côté du réel propos pour ne retenir que l'imaginaire.
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