Edité en 1965 dans la collection super 1000, avec une adaptation de
Claude Radeval, ce vieux texte, publié en 1721 par Swift, devenait plus accessible aux jeunes. Je l'ai donc lu vers 12 ans et j'en garde un bon souvenir; bien sûr au XXIème siècle, nous avons des ouvrages de science-fiction plus élaborés et plus spectaculaires, mais je crois qu'il garde encore de l'intérêt aujourd'hui.
Je viens d'ailleurs reprendre cette lecture et j'y trouve toute la richesse philosophique de l'auteur qui passe au-dessus de l'adolescent que j'étais en quête de science-fiction et d'aventure.
Le parallèle avec Micromégas et d'autres
oeuvres voltairiennes est inévitable. Les contemporains de l'auteur ne sont pas plus épargnés que ceux
De Voltaire mais, ici, le style britannique apporte des nuances goûteuses différentes de la prose
De Voltaire.
L'histoire de Gulliver est teintée des nuances apportées tant par les perceptions du héros lui-même que par celles des habitants de Lilliput. Et celles-ci vont se confronter au point que le héros finit par perdre en quelque sorte son identité et qu'il se réfugie dans la misanthropie.
La relation de Gulliver avec les lilliputiens le met face à ses convictions, l'amène à une réflexion sur ses semblables qui reste d'actualité quatre siècles plus tard.
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