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Critique de LeScribouillard


Encore une fois mauvais, effroyablement mauvais.
Je sais qu'il serait temps que j'arrête de dire ça à chaque Tabary, mais à l'époque où j'avais lu tout ceux que je chronique à présent, j'avais une optique purement consommatrice sans aucun recul. Quand je regarde de plus près à présent, je m'exaspère qu'Iznogoud aie pu tomber bas à ce point. Tabary a pourtant fait des albums plutôt bons comme "Le piège de la sirène", mais en voulant à tout prix faire une histoire de 46 pages, on en arrive à ce genre de gloubi-boulga où le très bof côtoie le très mauvais.
Iznogoud ne veut plus être calife. Grande nouvelle ! Les habitants de Bagdad ne cachent pas leur joie. Simplement comme il hurlait toute la journée "JE VEUX DEVENIR CALIFE À LA PLACE DU CALIFE !", le calife croyait que cela voulait dire qu'il voulait être à tout prix son digne successeur. Or s'il ne veut plus être calife, alors cela signifie qu'il refuse qu'on lui offre de succéder à Haroun El-Poussah. Donc puisqu'il le déshonore, il est condamné à mort. Non seulement ce début présente une incohérence avec les premiers tomes (rappelez-vous que Dilat lui soufflait chaque fois qu'il hurlait cette réplique culte : "Chut patron, on pourrait vous entendre"), mais en plus l'idée que le calife puisse croire qu'un type vociférant toute la journée qu'il veut prendre sa place lui veut du bien relève d'un tirage de cheveux jusqu'à la calvitie. Ce qui n'est pas prêt de s'arranger avec le gag du robinet percé dans la bosse du chameau qui m'a laissé de marbre et surtout la fin, que j'ai eu beau relire trois fois, que je n'ai toujours pas comprise. Haroun El-Poussah était MORT, enfin ! Transformé en pièces d'or comme le reste de Bagdad ! Pourquoi réapparaît-il comme si de rien n'était avec toute la ville ?
L'album aurait pu être valable avec deux ou trois idées amusantes. Mais en-dehors de la scène du tribunal, Tabary s'amuse à bousiller les seuls gags qui font rire : la liste interminable des personnages incluant un extraterrestre et une boîte aux lettres ne tient pas ses promesses en les incorporant en plein milieu du récit sous des prétextes aussi vaseux que les noms des frères du calife ; le commandant Léon Napo est un personnage gâché en insistant lourdement sur le calembour que constitue son nom ; le calife s'essaye au sport en compagnie d'esclaves pour lui faire éviter les efforts, c'est drôle une fois, pas plusieurs. Je serais indulgent avec le gag du médecin qui devient fou, mais je trouve tout de même grotesque et impensable le fait qu'un des frères du calife s'habitue si vite à avoir à vie un masque collé à la colle forte sur le visage. le reste de l'album ? PAF !, BING !, hihi-patron-vous-avez-remarqué ?, ect., ect. le tout formant un album où Iznogoud ne sera pas calife puisqu'il n'aura rien à diriger, jusqu'à ce que réapparaisse Bagdad avec de nouveau celui qu'il croyait éradiquer. Dépitant.
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