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Critique de AnnaDulac


Ce recueil rassemble 11 nouvelles parues en 1985. On peut les lire dans la traduction de 2006 de Bernard Comment qui, soucieux de donner aux mots leur vraie valeur a rendu au volume l'équivalent du titre original « Piccoli equivoci senza importanza », soit « équivoques » plutôt que « malentendus » que proposait une ancienne traduction.
L'équivoque est pour Tabucchi une « métaphore du monde ». Si l'art baroque propose des fuites et perspectives erronées, notre vie est à l'image de cette illusion. Ce qui semble vrai est un rêve, les fantômes se mêlent aux vivants et les niveaux temporels se mélangent et coexistent. Il n'est donc pas étonnant qu'une nouvelle s'intitule « Rébus ».
Ainsi dans « Chambres », Amelia s'occupe de son frère malade dans la maison familiale dont elle connaît par coeur les objets et les contours, les photographies où « papa et maman ne sont pas encore morts ». Sous son dévouement se cache de manière diffuse la haine « qui ne se laisse pas emprisonner par les mots », les « clairs-obcurs », « les plis de l'âme ». Le style de Tabucchi est à l'image des thèmes abordés, suggestif et faisant appel à la capacité d'empathie et d'imagination du lecteur. Rien n'est donné. Tout est possible.
On peut comprendre que certains lecteurs soient totalement égarés.
Dans « Any where out of the world », un homme errant à Lisbonne trouve un message dans un journal dont il se sent le destinataire privilégié et destiné.
« Parfois ça peut commencer par un rien, une phrase perdue dans ce vaste monde plein de phrases ».
Ailleurs il est question de sorts, d'une actrice triste, d'une course de voitures de collection à Biarritz, d'une femme en deuil, et toujours de rendez-vous, manqués ou non.




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