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Critique de lemiroirdeslivres


J'ai dû me procurer le dernier tome de la saga Une Braise Sous La Cendre en anglais, car PKJ avait annoncé qu'ils n'allaient pas le traduire. Heureusement, j'avais déjà de l'expérience en lecture VO, et j'ai lu ce livre en seulement 9 jours, ce qui est un record pour moi !

J'ai été très contente de replonger dans cet univers et l'intrigue sombre de cette série. Ce dernier tome reprend assez vite après les événements du précédent opus. Nos protagonistes doivent vaincre les méchants de l'histoire une bonne fois pour toute s'ils ne veulent pas que le monde qu'ils connaissent disparaisse.

J'ai apprécié l'amitié entre Helene et Laia mais, malheureusement, elle n'est développée qu'au début du livre et leurs routes divergent assez rapidement. Laia doit trouver la faiblesse du Semeur de Nuit afin de l'anéantir et Helene a un trône à protéger. Elias, lui, est retenu par ses fonctions d'Attrapeur d'Âmes mais même si ce n'est pas ce qu'il veut au départ, il ne va pas avoir d'autre choix que de s'investir dans la guerre qui se prépare.

Chacun des trois personnages a énormément mûri depuis le départ, mais ils vont grandir encore dans ce tome-ci. C'est Elias qui a le développement le plus marquant de ce tome. Alors qu'il a laissé de côté son humanité, il n'aura d'autre choix que de la retrouver pour sauver ceux qu'il aime. Helene, quant à elle, finit par devenir ce qu'elle devait être, et je suis très fière du chemin qu'elle a parcouru. Laia est, peut-être, la seule dont je n'ai pas noté un grand changement dans ce tome, même si elle continue de faire des actions plus courageuses les unes que les autres. Je les ai tous aimé, et je n'ai trouvé aucune de leurs histoires inintéressantes car chacun avait un rôle important à accomplir.

J'ai aussi énormément apprécié les relations romantiques alors que dans les tomes précédents, elles ne m'avaient pas marqué plus que cela. le comportement d'Elias (ou plutôt de l'Attrapeur d'Âmes) vis-à-vis de Laia peut paraître cruel mais ça ne rend que l'attente de la réapparition de sa véritable personnalité encore plus grande. Et Helene et Harper, que dire ? C'est poignant, c'est beau, c'est déchirant.

J'ai apprécié comment ce tome se centrait finalement sur ses personnages, leurs failles, leurs apprentissages et leurs relations avec leurs proches. Ça ne rend que l'univers plus vrai et chacun des personnages plus attachants. Chaque perte en est douloureuse.

De plus, ce tome nous raconte que peu importe qui tombe, de quel camp provient la victime de cette guerre sanglante, c'est une mort à pleurer. Ce livre met au centre ceux dont on ne dit pas le nom, ceux dont on ne raconte pas l'histoire d'habitude.

Et c'est aussi pour cette raison que les antagonistes sont humanisés. Les Djinns ne sont pas que des ennemis à vaincre mais aussi un peuple qui a souffert. le Semeur de Nuit a le droit à la parole, et finalement le monstre a aussi un coeur. Cela peut paraître niais dit comme ça, mais ce final nous rappelle que même s'il est plus facile de se laisser tomber dans la haine, il vaut mieux se raccrocher à l'espoir et à l'amour. Cette saga, bien qu'elle ne compte pas ses morts, ne finit pas dans un bain de sang stupide et manichéein.

Mon seul regret est de ne pas avoir eut plus de temps accordé à La Commandante, celle qui nous terrorise depuis le début. On a le droit aux derniers mots de son histoire, aux pièces manquantes de son puzzle. Elle est aussi bien développée que les autres personnages, et montre parfois un brin d'humanité derrière son masque d'acier mais ce développement n'a été fait qu'à la toute fin. Dommage, l'histoire s'est plus centrée sur les Djinns.

Et d'ailleurs, ce tome est celui où il y a le plus de magie. Entre ce qui hante Laia, les effrits, les Djinns et la magie de Mauth, la magie s'est définitivement installée dans cet univers. L'univers est, aussi, bien exploité géographiquement, on a vu à peu près tous les lieux centraux du monde et pourtant, on a cette sensation qu'il y a encore tant à explorer. Peut-être, juste que les Karkauns sont un peu trop caricaturaux. On a encore affaire à un peuple de barbares sanguinaires sans trop de nuances, mais c'est le seul point faible de l'univers.

Niveau intrigue et rythme, on reste investit car on est en plein dans une guerre. Il y a surtout deux grandes batailles importantes où l'on retient notre souffle, en priant pour que nos personnages favoris ne se fassent pas tuer. Il n'y a peut-être pas assez de surprises et de rebondissements à mon goût mais je savais que je n'aurais pas retrouvé la sensation de surprise et de chocs du premier tome.

Cependant, il y a suffisament de problèmes qui viennent se présenter aux personnages pour qu'on ai peur pour eux et qu'on soit satisfait quand ils surmontent les obstacles dressés sur leurs chemins.

C'était donc une bonne conclusion à cette saga originale !

plus sur mon blog : lemiroirdeslivres.wordpress.com
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