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Critique de MadameTapioca


« Chaque ville a le détective qu'elle mérite ». Mexico a Héctor Belascoarán Shayne l'un des privés les plus originaux de la littérature policière.

Un beau jour, Héctor Belascoarán Shayne, ancien ingénieur, a quitté boulot et épouse, loué un bureau (qu'il partage avec un spécialiste des égouts et un tapissier) et s'est établi comme détective privé. Mi-irlandais, mi-basque. Borgne et boiteux. Buveur de cola et fumeur de cigarettes bon marché. Voilà en deux mots le portrait de HBS.

Dans Cosa Fácil (deuxième épisode de la série), HBS se retrouve avec trois missions sur les bras. Empêcher une adolescente de se suicider, résoudre le meurtre d'un ingénieur dans une usine qui est en grève et cerise sur le gâteau, enquêter sur Emiliano Zapata. L'icône révolutionnaire mexicaine ne serait pas morte en 1919 et se cacherait dans une grotte à la périphérie de Mexico.

Il va mettre toute son énergie à résoudre ces 3 affaires, qui contrairement a nombre de schémas classiques, ne se croiseront jamais. Ne dormant pas, menaçant les méchants, admirant de belles femmes, s'appuyant sur quelques amis fidèles et remettant régulièrement en question sa décision de devenir détective privé, HBS navigue dans le Mexico de 1976. Car malgré les trois (ou quatre ou peut-être cinq) sous-intrigues, le personnage central est la ville elle-même.

Cet homme est diablement attachant. Un privé anarchiste qui galère et se questionne. Il lutte contre les contraintes imposées par la culture mexicaine tout en conservant un certain sens de la décence et de l'idéalisme. On le suit dans dans les bas-fonds de la vie sociale et politique, il nous dévoile les faces obscures et absurdes de son pays.
Une comédie noire et subtile. mélange de nostalgie et d'humour, avec une pointe de surréalisme.
On aurait bien besoin de plus de HBS dans nos vies et de Paco Ignacio Taibo II.

Traduit par Mara Hernández et René Solis
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