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Critique de le_Bison


Takao Saitô écrit, dessine une belle déclaration d'amour adressée à ces femmes, à travers leur quotidien, des prostituées dans les maisons du quartier des plaisirs. Des dessins sombres illuminés par le sourire des dames contrebalançant souvent avec l'animalité de misérables hommes. Ô misère, il en est question tout au long de cet ouvrage. Loin d'être de mauvais goût ou de prêter à sourire devant les charmes d'une de ces prostituées, c'est surtout une oeuvre sociale publiée à l'origine dans un magazines en 1972.

Je me retrouve ainsi plongé dans le Japon, sublimes dessins de ces maisons au charme d'antan, et puisque la plupart des histoires se placent dans les années trente, en pleine misère économique. Il n'est pas rare de voir d'ailleurs placarder sur les planches de la ville des messages aussi explicites :

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Autre époque, autres moeurs, vendre ainsi une jeune fille à une maquerelle est souvent l'unique occasion à une famille de subvenir à ses besoins. Triste constat, qui lui ne prête pas à sourire.

Si certaines histoires apportent un peu d'humour et de réconfort, d'autres confidences sont plus marquées dans la tristesse ou la mort. Il est question d'amour et de suicide, d'attente et de vieillesse. La tragédie fait son apparition, autour d'un client, ou d'une de ces jouvencelles, de prix à payer pour libérer cette jeune fille de son devoir…

Je suis donc là, à observer sous les flocons de neige virevoltant cette ravissante femme que son kimono ouvert laisse voir ses seins et ainsi à m'interroger sur le fait qu'elles soient de véritables poulpes dans l'âme…
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