Après "
Le journal de mon père" qui m'avait charmée autant qu'émue, je m'étais promis de continuer ma découverte de
Jirô Taniguchi, ce talentueux mangaka, avec son oeuvre-phare
Quartier lointain. Depuis hier, c'est chose faite, et je ne regrette pas mes deux heures passées à voyager dans le temps avec Hiroshi. Un homme de 48 ans qui après une soirée trop alcoolisée se retrouve dans sa ville natale où, après s'être assoupi, il redevient le garçon de ses 14 ans. L'occasion pour lui, le premier choc passé, de constater que revivre son enfance lui permet d'en comprendre les mystères et d'influer sur leur cours.
Poétique, introspectif, touchant, ce
Quartier lointain aux dessins éminemment esthétiques traduit à merveille les angoisses existentielles qui prennent leur source dans l'enfance. L'enfance haut lieu de souvenirs joyeux comme traumatiques qui ne cesse de se rappeler à nous quel que soit notre âge.
"Personne ne devient jamais vraiment adulte. L'enfant que nous avons été est toujours là, bien vivant tout au fond de nous. [...] Avec le temps, nous croyons grandir. Mais la maturité n'est qu'un leurre, une entrave à notre âme libre d'enfant."
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